vendredi 28 janvier 2022

Nightmare Alley

 Guillermo del Toro. Au vu de la première scène, c'est un type bizarre qui arrive dans un cirque itinérant. Fauché, aux abois, il y creuse son trou en acceptant les pires petis boulots. Comme il est arriviste, ambitieux et astucieux, il monte en grade peu à peu, et particulièrement après sa rencontre avec la voyante sur le retour et son mari, mentaliste déchu. Il apprend les ficelles du métier etc.... Le film raconte d'abord l'ambition et l'ascension de ce type dans ce monde du cirque. La peinture de ce monde et de ses figures est séduisante et convaincante, colorée, chatoyante et effrayante à la fois, montrant l'envers de violence et de misère qui sous-tend le décor. Les personnages, les péripéties, les monstres, tout est pittoresque, bien senti et bien foutu jusqu'au moment où il quitte le cirque des bouseux pour réussir brillamment en ville, dans des salles chic et prestigieuses. C'est la deuxième partie. A partir de là, c'est toujours brillant et enlevé, toujours aussi parfait visuellement. Il y a  tout ce qu'il faut là où il faut, notamment Cate Blanchett qui apporte sa contribution spectaculaire et vénéneuse, mais c'est trop parfait dans la démonstration. Quelque chose cloche. C'est devenu une mécanique dont on attend le moment où elle va s'enrayer.  Ça devient un peu long, démonstratif, prévisible. Le charme se dissipe et on a bien compris que le monstre n'est pas forcément là où on l'attend ni celui qu'on croit.

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