vendredi 21 décembre 2018

Par ordre de préférence

Même si c'est absurde de classer des films aussi différents.

Quelques films 2018

Une Affaire de famille, Hirokazu Kore-eda : portrait d'une drôle de famille, en bas de l'échelle sociale, voleurs à l'étalage père et fils, employée de peep-show... qui se tiennent chaud dans le foyer de la grand-mère. On voit de la gentillesse, de la bouffe, des gestes attentifs, affectueux, et une petite fille maltraitée qui atterrit dans la famille. Et on découvre que rien ne va de soi dans cette famille. C'est une histoire de solitudes, c'est juste et émouvant.

Leave no trace, Debra Granick. Une adolescente et son père vivent clandestinement en quasi autarcie dans une forêt près de Portland, Oregon. Avec un minimum de contacts avec le monde moderne. Ils sont repérés et invités à se réadapter : toit, scolarité, travail...

Leto, Kirill Serebrennikov : rock underground à Leningrad. Un charme certain. Même si leur rock n'est pas très convaincant, les ambiances  sont intéressantes.

Burning, Lee Chang-Dong. Un jeune coursier prolo, une copine d'enfance  un riche jeune homme bizarre, la copine disparue, des granges qui brûlent... ambiance étrange

Une pluie sans fin, Dong Yue, 1997. À quelques mois de la rétrocession de Hong-Kong, Yu Guowei, le chef de la sécurité d’une vieille usine enquête sur une série de meurtres commis sur des jeunes femmes. La police piétine, Yu s'obstine. Pluvieux, sombre, et même noir.

I Feel good, Benoît Delépine, Gustave Kerven, avec Jean Dujardin, Yolande Moreau. Le démarrage est poussif et un peu convenu, avec le portrait de Jacques (raté ± délirant qui rêve de faire fortune) qui débarque dans la communauté Emmaüs dirigée par sa sœur. Le film se met à délirer joyeusement quand Jacques finit par embarquer les gars de la communauté dans un périple loufdingue en Bulgarie. C'est hilarant.

Cold war, Pawel Pawilowski,  en Pologne pendant la guerre froide, une jeune femme recrutée dans un orchestre folklorique, le maître de musique, une histoire d'amour qui devient impossible qd il choisit la liberté. Beaux acteurs, belle ambiance noir et blanc,  mais ce film n'a pas la puissance d'Ida, du même auteur.

L'insulte, Ziad Doueiri, A Beyrouth, de nos jours, une insulte qui dégénère conduit Toni (chrétien libanais) et Yasser (réfugié palestinien) devant les tribunaux. L'affaire prend une tournure explosive, tant elle affecte tout le Liban. Convaincant et intéressant.

BlacKkKlansman, Spike Lee. Comment un officier de police afro-americain réussit à infiltrer le Klan. Drôle, efficace

3 billboards, Martin McDonagh avec Frances McDormand qui s'en prend à l'inertie de la police locale dans l'enquête sur la disparition de sa fille 3 ans plus tôt. Sympa. Prévisible.

Le Grand bain, Gilles Lellouche. Canet + Amalric + Poelvorde... on peut se méfier, mais c'est plutôt plaisant, cette bande de branquignols plus ou moins ratés qui décide de participer à un championnat de gym aquatique.

Amanda, Mikhaël Hers. Touchante histoire d'une petite fille orpheline recueillie par son jeune oncle. Tout est juste et bien, la petite fille (Isaure ....) est extraordinaire, mais il manque quelque chose. Le résultat est un peu... convenu ? trop lisse ?

Première année, Thomas Multi, avec Vincent Lacoste, Wiĺiam Lebghil. L'effroyable 1ère année de médecine. Bien vu.

Pupille, le film fait apparemment le tour de la question de l'adoption sous tous ses aspects,  avec professionnalisme et justesse.

A Star is born, Bradley Cooper, l'émergence d'une jeune chanteuse timide (Lady Gaga) grâce à une rock star qui la prend sous son aile. Déclin de la rock star et ascension de la star. Très classique. Sans plus.

Under the Silver lake, David Robert Mitchell
À Los Angeles, Sam, sans emploi, rêve de célébrité. Sarah, une jeune et énigmatique voisine, se volatilise brusquement. S'ensuit une recherche et un dénouement abracadabrantesque. BOF. C'est toc.

En liberté, Pierre Salvadori. Malgré un concert de critiques enthousiastes, c'est une daube (le type condamné injustement sort de prison, la femme du flic -mort- qui l'a fait condamner... Je ne me souviens plus bien, sauf que c'est super lourd et poussif.)