mercredi 28 avril 2010

VU Fairful child


Le triomphe de Fearful Child vendredi dernier, invité à revenir en nième semaine. Edouard, Vince, It (?) Hubert et Camille



Eduard Munch, La Danse de la Vie


Curieux film, un documentaire très personnel, très fouillé, construit en boucles, thèmes et obsessions récurrentes chez Much, la famille très protestante, le décès de la mère et de la sœur, le conflit avec le père, le monde bourgeois de Kristiania (= Oslo avant 1920), le milieu intellectuel-anarchiste, le regard sur les exploités, la prostitution contrôlée par ceux à qui elle profite, la sexualité, culpabilité, la promesse à la mère de tjs aimer Dieu, l'étrange relation avec sa maîtresse Mme Heiberg, la jalousie, les femmes.
Le thème de la liberté sexuelle et de la condition opprimée de la femme, mais aussi l'angoisse devant la femme volage, maîtresse traîtresse, vampire, la reconstitution des diverses expositions avec les réactions des critiques, des officiels, du public. Dans ce brouhaha, des visages, le regard du peintre, l'instantané, l'évolution silencieuse. La bande-son est parfois insupportable, agressive (exprès ?) comme pour faire ressentir la sensibilité exacerbée de Munch, et à quel point la vie peut être bruyante, par rapport à sa recherche, le silence au bout du pinceau, en train de fouiller, cerner, diluer, le motif sur la toile.
A part quelques longueurs (quoique) dans le retour obsessionnel des images constitutives, c'est vraiment intéressant. Le réalisateur, de réputation sulfureuse, connu paraît-il, pour ses mauvaises relations avec les media, est venu se plaindre de ce qu'Arte avait refusé de le programmer. C'est bien dommage. Ce mélange de documentaire et de passion personnelle est trop rare.

jeudi 1 avril 2010

Les états de la matière






















A l'école de Physique et de chimie, c'est en mosaïque, et désuet.


Head On


(In die Wand = Dans le mur), Fatih Akin. Très bien. Deux mal-être, un garçon qui se détruit dans l'alcool, une fille turque qui étouffe dans sa famille ; leur rencontre improbable et une peinture de l'excès, du désordre alcoolique, sexuel, amoureux. Le poids de la famille et de la tradition turques. Le machisme en général et en particulier chez les Turcs. Un film féministe par certains côtés ? La fille (Sibel) est excellente, bonne peinture de la nuit (dérive, musique, alcool, drogue, sexe) jusqu'au sordide. Très bonne musique. Plein de moments du film très tendus, où on est sur le fil, au bord du clash. C'est le plus réussi, ce sens de l'excès, au bord de la rupture.


Soul Kitchen, du même F.Akin : un peu déçue, c'est un film très sympathique, enjoué, enlevé ; c'est déjà ça.