lundi 17 mars 2014

Les Chiens errants

Tsai Ming-liang.
Comme il se doit, et comme d'habitude, j'y suis allée en me renseignant le moins possible, simplement alertée par "Taiwan" et quelque signe laissant subodorer que ça pouvait être intéressant. Comme il se doit, je me suis à la fois copieusement ennuyée, tout en me laissant imprégner de sublimes images, où il est question d'une civilisation qui secrète ses populations de laissés pour compte, les en marge, les ratés du système, les invisibles. Comme il se doit, je me suis dit que ce film devait captiver les Cahiers du Cinéma, ça n'a pas manqué, j'ai regardé après, ils sont dithyrambique. Tout ça pour dire que je me suis assez copieusement ennuyée, mais aussi, un peu laissée embarquer dans le regard de l'auteur sur les non lieux, la pluie, la zone, les paysages dévastés, les squats, cette vie de chiens errants. Ce film en forme de rêverie laisse une impression mitigée. Et si c'était moins long ?(j'ai toujours envie que ça soit moins long. Comme Bill Viola au Grand Palais). Mais peut-être que ça doit être long pour occuper l'esprit et  l'espace. Et le plan final "sublime", on se dit que.. cette contemplation d'un paysage d'avant.. avant la dévastation, avant le monde industriel, avant l'humanité galopante et construisante... On se demande quand ça va enfin s'arrêter. Difficile de compter les étoiles. 2,5* pour l'ennui ? 5* pour l'ambition ? 3,5 étoiles* parce que ce film chiant laisse quelques traces.

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