Tsai Ming-liang.
Comme il se doit, et comme
d'habitude, j'y suis allée en me renseignant le moins possible,
simplement alertée par "Taiwan" et quelque signe laissant subodorer que
ça pouvait être intéressant. Comme il se doit, je me suis à la fois
copieusement ennuyée, tout en me laissant imprégner de sublimes images,
où il est question d'une civilisation qui secrète ses populations de
laissés pour compte, les en marge, les ratés du système, les invisibles.
Comme il se doit, je me suis dit que ce film devait captiver les
Cahiers du Cinéma, ça n'a pas manqué, j'ai regardé après, ils sont
dithyrambique. Tout ça pour dire que je me suis assez copieusement
ennuyée, mais aussi, un peu laissée embarquer dans le regard de l'auteur
sur les non lieux, la pluie, la zone, les paysages dévastés, les
squats, cette vie de chiens errants. Ce film en forme de rêverie laisse
une impression mitigée. Et si c'était moins long ?(j'ai toujours envie
que ça soit moins long. Comme Bill Viola au Grand Palais). Mais
peut-être que ça doit être long pour occuper l'esprit et l'espace. Et
le plan final "sublime", on se dit que.. cette contemplation d'un
paysage d'avant.. avant la dévastation, avant le monde industriel, avant
l'humanité galopante et construisante... On se demande quand ça va
enfin s'arrêter. Difficile de compter les étoiles. 2,5* pour l'ennui ? 5*
pour l'ambition ? 3,5 étoiles* parce que ce film chiant laisse quelques
traces.
lundi 17 mars 2014
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