lundi 31 mars 2014

Her


Spike Jonze
Ça se passe dans un futur proche où les outils du virtuel ont massivement annexé le quotidien. Theodore Twombly fait ce que plus personne ne sait faire, il est rédacteur de lettres d'amour manuscrites. (Ce qui lui donne un tendance certaine à s'intéresser aux subtilités de l'âme et du sentiment) Il vit dans la solitude et l'amertume de son divorce presque consommé et entre en contact avec un logiciel de compagnie. Cette intelligence s'adapte parfaitement à son propriétaire, elle lui "colle à l'âme" et ils entrent en étroite communication (émotion, sensibilité, blagues et même sexe). C'est l'âme sœur, la femme idéale avec laquelle les échanges les plus justes, profonds, intimes sont possibles. Une relation d'une qualité unique. Mais cette intelligence a la capacité d'apprendre, donc d'enrichir ses connexions, donc de prendre de la distance.
C'est une très belle réflexion sur la nature de ce qui relie les gens, le miroir que l'autre renvoie, la maîtrise qu'on peut avoir, ou pas, sur une relation, la possession ou non de l'autre, la (nature ?) de l'autre et de l'amour. Belle direction artistique : la grande ville, ses lumières, ses espaces... (La scène avec les vrais gens, la foule à la plage, est d'une grande laideur, mais Theodore s'en fiche, il communique avec Her)
Et une certain humour (entre autres dans l'évocation des jeux video)
(Réalisateur de Dans la peau de John Malkovitch -que j'ai moyennenment aimé- Adaptation, Max et les maximonstres... )
Et les beaux yeux de Joaquin Phoenix

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