dimanche 23 mars 2014

Liliom, théâtre de La Colline

Molnár (dramaturge hongrois), mise en scène Galin Stoev.
Des forains traversent la scène dans des accoutrements rigolos et bizarres (ce sont les "coulisses" de la foire), Liliom frime dans son beau costume rouge de bonimenteur, la patronne du manège essaie de le retenir, sanglée dans son pouvoir de patronne, et les deux "petites" sont un peu dindes, drôles et touchantes, attendant ou espérant on ne sait trop quoi... Leur duo de copines est épatant : j'avance, je recule, je pars, je reste, j'y vais, j'y vais pas... Bref, Liliom et Julie s'attirent, se plaisent, et par défi ou par hasard, ils se retrouvent ensemble. Et Liliom sans boulot. Galin Stoev montre, derrière des relations frustes, des choses complexes au fond des personnages. Attachement indéfectible de Julie, violence de Liliom, incapable de se fixer, mais touché par cette fille qui l'aime comme personne... Pendant que sa copine et son chéri (amour normal avec un gars normal) entament leur ascension sociale (ils sont drôles). La patronne défend maladroitement ses prérogatives, mais Liliom, ne supporte pas de se ranger, il joue, il boit, il se plante dans le plan tordu élaboré par Dandy (?).  Julie, seule figure constante, l'aime sans mot dire, indéfectiblement.
Puis c'est le tribunal drolatique de l'au-delà : Liliom a une chance de descendre un jour sur terre pour se racheter et faire “quelque chose de beau”. Liliom peut-il changer ?
C'est amusant, séduisant, les comédiens sont excellents, la mise en scène enjouée et imaginative sur fond de gravité et de (tragique fatalité ?)

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