mardi 21 décembre 2021

Rattrapage de décembre

Décembre ---------------------

Odeon : Le Passé : cf commentaire assassin le 1er décembre

IMA :Juifs d'Orient : belle expo pédagogique, intéressante consacrée à l’histoire, depuis l'Antiquité, établissements juifs dans le monde arabe et le pourtour méditerranéen.

https://www.imarabe.org/fr/expositions/juifs-d-orient

The Grandmaster Wong Kar-Wai : cf 5 mai 2013 je l'avais vu, oublié, et redécouvert avec grand paisir et admiration.  https://www.blogger.com/blog/post/edit/751059111565963943/1736059874368437982

House of Gucci Ridley Scott : effroyable histoire de privilèges et de cupidité. Je comprends que la famille porte plainte, ils n'en sortent pas grandis. La Patrizia est une manipulatrice avide, l'héritier un dandy paresseux et nonchalant, qui ne sait que se laisser vivre. C'est la génération fondatrice qui s'en sort le moins mal : le père fondateur, austère et efficace, le tonton, vrai businessman. J'ai découvert toutes ces turpitudes avec un plaisir de midinette invitée à contempler le zoo des puissants.

Morphine au théâtre de Belleville : spectacle étonnant, déroutant, plein d'hémoglobine et de loufoquerie morbide. Mis en scène par Mariana Lézin. Passé les premières minutes où l'on a peur de s'être trompé, la pièce devient vraiment intéressante, avec deux comédiens remarquables, Paul Tilmont et Brice Cousin, qui incarnent la descente aux enfers d'un médecin morphinomane, perdu au fin fond de la Russie la plus profonde. Solitude et désolation. (D'après des textes de Mikhail Boulgakov)

Voici une critique judicieuse : https://sceneweb.fr/mariana-lezin-met-en-scene-morphine-dapres-mikail-boulgakov/

Les Choses humaines Yvan Attal. Une histoire de viol qui expose les différences de perception entre le violeur et la violée, soit la zone grise où tout l'art du procès va consister à donner des éclairages concluants. Ça montre donc aussi la brutalité du procès qui dissèque chaque mot, chaque geste, pour obtenir des éclaircissements et un jugement équitable. C'est la deuxième violence du viol, la répétition, comme s'il fallait rejouer la scène à l'infini, verbaliser, rectifier, recommencer, répondre à l'infini à une infinité de questions. D'abord aux enquêteurs, ensuite au procureur, aux juges. C'est à dire revivre la scène à l'infini, au point qu'on se demande si on aurait vraiment envie de s'exposer à ça après le traumatisme d'un viol. Mais peut-être qu'à force de répéter, rabâcher les mêmes réponses, tout ça finit par se mettre à distance ?

Madres paralelas : comme son titre l'indique, deux femmes accouchent en même temps, leur destin se trouve lié, avec à l'arrière-plan une quête de vérité historique sur les massacres de la guerre civile. Pénélope Cruz sur les traces du passé de sa famille, son village. Pas mal, mais un peu volontariste et laborieux


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire