mardi 27 mars 2012

Les Adieux à la reine

Benoît Jacquot. Pas mal, mais je ne saisis pas l'enthousiasme des critiques pour cette focalisation sur le regard de Sidonie, qui entrevoit les événements à travers le filtre de sa passion pour la Reine. Tout comme la reine ne les voit qu'à travers le filtre de ce qui l'intéresse : ses atours et colifichets, sa passion pour Mme de Polignac, la menace confuse du monde extérieur, de brouillons projets de fuite. Incohérences, dispersion, ordres contradictoires, la reine est servie par sa garde rapprochée, aveugle à l'histoire, au cœur d'un maëlstrom qui lui échappe, ou qu'elle veut ignorer, dont seuls quelques échos lui parviennent. Donc...  pas mal, mais un peu gratuit, ce n'est ni vraiment troublant, ni vraiment intéressant. Entre l'obsession de Sidonie pour sa reine, et l'aveuglement d'une reine et de ses esclaves, je ne sais pas si on arrive à se satisfaire de cette histoire filmée par une caméra émotive au ras des étoffes, des regards, des émotions, des grains de peau.

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