lundi 2 janvier 2012

Cézanne au Luxembourg






L'exposition est au bon format, pas de queue, pas grand monde dans les salles.
La rue des Saules à Montmartre, le quai de Bercy (Halle aux vins), le quai d'Austerlitz (par Guillaumin et copie par Cézanne), les Toits de Paris.
La salle des lieux d'Ile-de-France : le Bac sur la Seine à Bonnières, la Rue du pendu à Auvers, une autre vue d'Auvers, et le fameux Pont de Maincy. Cette peinture m'a toujours communiqué une impression d'étrangeté ou de tristesse, tout Cézanne, peut-être, communique cette impression. L'ambiance de ses peintures est étrange, la lumière est spéciale, les couleurs aussi, comme éteintes ? Il nous buvarde dans l'ambiance d'un lieu, d'un paysage, on a l'impression qu'il nous attire, nous absorbe dans sa vision du monde.
La salle des femmes est étrange, elle aussi, il peint une époque où les femelles étaient fatalement avides, fatalement syphillytiques, et ruinaient fatalement les bourgeois. La nouvelle Olympie, ou (Le Veau d'or) , presque comique, est exposée au cœur d'une assemblée d'hommes, dont un évêque. Des peintures plutôt (contorsionnées ou torturées) en particulier un petit tableau bleu et noir (Femme au miroir), une triste Bethsabée et la tristesse de sa chair.
Le portrait de Chocquet, une nature morte bleue avec pot de lait et  pommes, d'autres pommes que je trouve ennuyeuses, avec un horrible papier peint en arrière plan, et 2 portraits de Mme Cézanne, qui disent la densité de la dame et du temps. On imagine la lenteur avec laquelle s'écoule l'après-midi, dans le silence de la femme qui coud (est-ce qu'elle coud ?) et de l'homme qui peint. Une forme d'éternité. Donc, finalement, c'est bien.
La dernière salle : Rochers à Fontainebleau, c'est tellement ça, et la Route qui tourne, extraordinaire et fascinante, (me fait penser, allez savoir pourquoi, à une peinture de Monet d'un village sous la neige, dans une des dernières salles de l'exposition du Grand Palais en (2011).


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