vendredi 30 décembre 2011

Collection Stein

L'exposition de la collection Stein au grand Palais. Un peu décevant. Trop de monde à la queue leu-leu pour s'approcher des tableaux, même à 20h, et certes, des beaux Matisse (La Femme au chapeau, Nu bleu, Japonaise au bord de l'eau), d'étranges Picasso (Les Pierreuses, des figures de femmes mélancoliques, un autoportrait -comme avec un œil au beurre noir- en regard d'un puissant autoportrait de Matisse, mais ce n'est pas la période de Picasso que je préfère (?) une vue du canal du Midi (Matisse), et à côté, une étrange vue de Paris (c'est bien ou raté ?),  un vase de fleurs (Matisse), une grande Heure du thé (Matisse ?), qui me rappelle une heure du thé (de Monet ? dans le jardin de Giverny ?) Il y avait aussi d'étranges tournesols sur un fauteuil, au bord d'une fenêtre, par Gauguin, de tristes Femmes au salon (Toulouse-Lautrec), la Baie de Nice, étonnante courbe sur une mer d'encre, la Forêt de Fontainebleau... En fait un tohu-bohu de couleurs, ou plutôt un agencement de couleurs autre, déroutant, fascinant.
Je n'ai pas du tout aimé la deuxième partie (RDC) : pas mal de cubisme, et l'horrible Gertrude, obèse et mammelue, Gertrude en peinture, Gertrude en sculpture... sauf L'Etudiant à la pipe (Picasso) qui est plein d'humour, et quelques Picabia.
Et dehors, la laideur des Champs-Elysées, avec l'horrible décoration de fête foraine façon années 60, ambiance hula-hop et spoutnik.

Et la collection Netter, à la Pinacothèque, il manquait le vibrato, le machin qui saisit aux cheveux et transporte, ça a failli, un peu devant les Soutine, qui fait vibrer le monde comme je l'entends et me parle de ce que j'ai envie de voir, une vibration dans la matière, un excès, une énergie (?). J'ai aussi retrouvé un peintre que j'aimais il y a longtemps, Utrillo. Impression de solitude et de tristesse.
Les Modigliani,  peut-être ?

Peut-on dire d'une collection qu'elle a vieilli ? Tout un pan de l'histoire de la peinture nous passe sous les yeux, et la plupart ne me disent déjà plus rien.Si j'étais collectionneur, je me débarrasserais avec ravissement de ce genre de toiles pour acheter du frais. C'est ce qu'ils font, d'ailleurs.



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