mercredi 15 janvier 2014

The Lunchbox, et +


The Lunchbox Ritesh Batra.
A Bombay, le service de livraison du lunchbox fait une erreur. Le repas cuisiné avec amour pour reconquérir le mari est livré à un autre salarié. Le bonhomme, veuf, proche de la retraite et plutôt sinistre, est délicieusement surpris. Une effraction dans sa carapace de sinistrose. Une relation épistolaire via les aller-retour du lunchbox  s'établit jour après jour entre l'épouse et le faux destinataire, vraie rencontre de la solitude  de la femme au foyer et celle du salarié. Belle histoire, triste avec légèreté.

A Touch of Sin, Jia Zhang Ke
4 séquences de la vie pourrie des pauvres et laissés pour compte, les artisans du "miracle" chinois. 4 exemples des ravages du matérialisme/capitalisme. Marche ou crève. De plein fouet. Déprimant.

Tel Père, tel fils  Hirokazu Koreeda
Deux familles de milieux sociaux différents découvrent que leurs fils (5 ou 6 ans) ont été échangés à la naissance. Questions de filiation, transmission, paternité : touchant, bien vu, sans pathos, sans excès mais pas sans émotion. Les enfants sont très bien filmés.

Yves Saint Laurent, Jalil Lespert.
Brillant et creux, les clichés qu'on imagine à peu près (la vie l'amour la mode) sur une star de la couture très mal dans sa peau. Mais rien sur l'épaisseur du personnage, ni celle des autres (ceux qui gravitent dans la sphère de la star et le parfum de l'argent : alcool-sexe-dope), sous l'oeil de Bergé, moteur, protecteur... dont le personnage est dépeint avec une certaine complaisance.

Casse-tête chinois, Cédric Klapisch. Sympathique, l'air du temps, suite

Les Garçons et Guillaume, à table, Guillaume Gallienne.
Drôle et intelligent, la vie d'un garçon qui se sent fille (dans sa famille, à l'école, dans le monde). Performance de l'acteur, fantaisie, drôlerie des séquences.

L'Amour est un crime parfait Jean-Marie et Arnaud Larrieu
Une jeune étudiante disparaît. Amalric prend son air sournois et mutique, Karine Viard sert à rien, Darroussin à pas grand chose, Maïwenn toujours craquante, et les étudiantes sont des chaudasses. Tout ça pour dire que les personnages autour d'Amalric et Maïwenn sont esquissés dans un film ambitieux plein de sous-entendus. Mais c'est un peu mollasson, manque de densité et de concentration, d'épaisseur, peut-être. La Suisse joue très bien : les espaces, le chalet, le lac, l'université sont sublimes.  

9 mois ferme, Albert Dupontel. La juge d'instruction coincée et le cambrioleur globophage. Qui est le père ? Qui est l'assassin ? Bof, bon film du dimanche soir. Je croyais que ce serait plus fin.

Le Loup de Wall Street. Martin Scorcese
Ou comment faire fortune en inventant le Wall Street des ploucs et des pauvres : fortune virtuelle à la portée de tous, et  commissions monstrueuses aux vendeurs (brokers). Gros fric, grosse frime, grosse bagnole, grosse villa, grosses putes, gros fun, grosse défonce. Tout est gros dans ce film, qui n'en est que plus drôle. A un rythme soutenu. Quelques morceaux d'anthologie dans les séances de motivation des troupes /animation des ventes, les séances de défonce et d'orgie de fric, de sexe et de dope, et le rappel des valeurs fondatrices de l'Amérique : n'importe qui peut devenir riche s'il "try harder", car si les pauvres sont pauvres, c'est qu'ils le veulent bien.



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