mercredi 8 juin 2022

Frère et sœur

 

Arnaud Desplechin. Louis (Melvil Poupaud) et Alice (Marion Cotillard). Deux pôles antagoniste, deux blocs de haine irréductible, dont on ne saisit pas vraiment les ressorts (jalousie d'enfance ? des choses que Louis aurait révélées dans ses livres ?)  Rien n'est jamais très clair dans les relations familiales, il y a même un psy dans le scénario, histoire de rappeler que tout ça se noue loin dans l'enfance ; d'ailleurs, c'est l'accident des parents qui va attirer-repousser le frère et la sœur à l'hôpital. S'ensuit un  ballet d'évitements, souvenirs, syncopes, flash-back, d'excès alcoolique, psychotropique ou médicamenteux, ... Le film juxtapose de belles scènes/tranches de vie (notamment les scènes avec la merveilleuse Golshifteh Farahani), mais le "décousu" fait qu'on reste un spectateur vaguement perplexe devant cette surenchère enfantine à rester le gagnant de la haine la plus tenace et inextinguible. Comme si, à leur âge, ils avaient gardé leur âme/haine d'enfant. Ou alors c'est parce qu'ils sont tous les deux des artistes (de ces gens qui ne se plient pas au sens commun). Sur le coup, c'est long et un peu chiant, on se dit que leurs egos hypertrophiés ne méritent pas ces excès d'attention. Après coup, il reste les beaux acteurs, de belles séquences et quelques étranges scènes paroxystiques.

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