vendredi 17 janvier 2020

Les Siffleurs

Assez déroutant, vu que tout le monde trahit tout le monde, tout le monde espionne tout le monde, à coup d'écrans de filatures ou de vidéosurveillance, et tout le monde ment à tout le monde. En gros, flics et truands sont sur la piste du magot de la drogue, qui a disparu, mais tout le monde parle double ou triple langage, et plus encore quand il s'agit de parler la langue des siffleurs, qu'eux seuls comprennent, pour communiquer de loin et à l'insu des autres. Donc personne ne sait plus qui en est où, pour quoi et contre qui.
L'histoire va et vient de personnages en circonstances et revient sur des points de vue différents, selon les personnages. C'est assez virtuose, dans un univers tout aussi déroutant que le déroulé de l'intrigue : paysages étranges des Canaries, décors improbables et non sans poésie lugubre, motel bizarre avec un non moins bizarre tenancier de motel et fan d'opéra, et des références multiples au cinéma et aux studios de cinéma,
Le tout dans une lumière et une ambiance limite sinistre avec des studios de tournage à l'abandon, des salles d'interrogatoire glauques, des appartements aussi glauques, le paysage minéral des Canaries...
Ajoutez une dérision certaine, avec une tonalité entre cynisme et humour noir... Ça donne ce drôle de film intelligent, irracontable et somme toute assez drôle.

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