jeudi 29 octobre 2015

Notre petite sœur

Hirokazu Kore-eda
Trois sœurs vont à la campagne aux obsèques de leur père et en reviennent avec leur 1/2  sœur inconnue. Le film raconte l'adaptation de chacune au nouvel équilibre, et comment se tisse le quotidien de la fratrie recomposée. La grande vieille maison est le creuset de l'identité familiale à laquelle Suzu (la petite sœur) est conviée. Il y a la cuisine, les recettes, les repas, les rites familiaux, l'alcool de prune, l'autel des ancêtres, les photos de famille... Il y a aussi le monde extérieur : les relations à l'école, au boulot, les sorties. Et par touches subtiles, en filigrane, affleure ce qui les perturbe l'une ou l'autre : souvenirs du père, de son absence, de sa maladie, le rôle des mères, la culpabilité, la honte, la difficulté à entretenir une liaison durable ou passagère... Ce foyer, c'est la bulle idéale, l'ancrage qui les protège, les rend attentives à ce qui les unit, et à ce qu'il y a de beau dans le monde. Ces filles polies et jolies, sensibles l'une à l'autre, c'est trop beau pour être vrai, mièvre disent certaines critiques... moi, je suis complètement sous le charme de ce film simple et lumineux comme les cerisiers en fleurs.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire