jeudi 27 juin 2013

L'Inconnu du lac

Alain Guiraudie.
Si on est en quête d'information sur comment les mecs draguent et baisent entre eux, d'accord, il y a des regards, des invites muettes, des échappées dans les fourrés, des jalousies, des frustrations. Il y a de la peau, de la bite, de la fesse, du baiser avec ou sans moustache, des queues au repos ou en action, des fellations, des sodomies, des accélérations, des éjaculations, des répits, bref, du sexe. Il y a aussi un parking le matin, ou à midi ou le soir, et même la nuit, avec des voitures qui arrivent, ou qui partent, ou qui ne partent pas. Et puis il y a le lac, forcément, plutôt bien filmé, comme les arbres, comme le vent, comme la plage, comme les fourrés, comme les verges de ces messieurs abandonnées pour la bronzette avant ou après la branlette. Et puis un inspecteur qui inspecte : qui a vu quoi ? Et un brave gars paumé. Et des beaux gosses bien roulés, et d'autres pas beaux et pas bien roulés. Mais voilà, vers le 3 ou 4ème passage dans les fourrés, on commence à s'ennuyer, à la 3 ou 4ème scène de parking, on en a marre, et devant le lac magnifiquement filmé où s'ébattent les étalons, on en a marre et on se demande où est le film tant vanté par les critiques. Et on se dit que pour aimer, il faut avoir une sensibilité particulière à la drague gay. Parce que bof, vraiment bof. Mention spéciale esthétique ringarde +++ : la scène de baise en contrejour, sur fond de coucher de soleil sur le lac (la nuit est presque tombée).

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