mardi 22 août 2017

Une vie violente, échos

Thierry de Peretti. Est il vraiment important de comprendre les tenants et aboutissants de l'engagement de nationalistes corses ?  Le film ne fait pas vraiment comprendre qui est qui dans la lutte, sauf qu'il y a apparemment une dérive mafieuse et que les "purs" ont été supplantés. Alors qu'ils disent agir au nom de la nébuleuse "peuple corse". Peuple qui garde une dimension fantasmatique, puisqu'on ne le voit jamais. À moins que ce soient les femmes qui l'incarnent ? Elles restent largement au second plan dans cette micro société de machos où les bonnes femmes qu'on voit ne servent pas à grand chose d'autre que baiser, ou faire la bouffe, éventuellement les deux quand on se marie. Nationalistes purs et durs ou mafieux, ils font aussi peur les uns que les autres. Leur société en vase clos, leur culte de l'honneur et de la virilité, leur violence, leur immoralité par incapacité à remettre en cause la légitimité de leurs exactions, leur référence à une valeur supérieure et impalpable (le peuple corse) fait penser à  d'autres terroristes, ceux de notre époque, qu'on imagine facilement fonctionner eux aussi en vase clos autour d'un leader et vivre déconnectés du reste du monde pour "se monter le bourrichon" au nom de l'idéologie qu'ils ont construite autour du leader suprême, Allah.
(Le personnage principal, l'intello de service, est celui qui fait le plus pitié, pris dans ses contradictions, son recul, son besoin d'analyser, comprendre et théoriser. Son destin de merde en deviendrait poignant.)

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