Les frères Coen : c'est bien décapant. Rire
grinçant. Le héros des certitudes mathématiques atomisé par les
vicissitudes de l'existence, et des personnages qui ressemblent à des
créatures de cauchemar, chacun englué dans le gros plan de sa propre
existence : Madame et sa soif de refaire sa vie, le crétin pontifiant
qui l'emballe, une fille bornée à des problèmes de shampooing et de nez,
un fils qui plane, un frère parasite avec des problèmes de kyste et de
martingale... Les situations sont à la limite du tolérable, le héros au
bord de l'implosion, et le vide des réponses rabbiniques est sidéral.
A
force d'être hyperréaliste, comme vu par un entomologiste qui aurait
fumé la moquette, le tout donne une curieuse impression de distorsion de
la réalité ? Presque fantasmatique. Peut-être parce que ça commence
sous l'égide d'un conte du shtetl sur l'indécidable. Pourquoi ça m'a
fait penser à Barton Fink ? Peut-être les cauchemars dans une chambre
d'hôtel glauque ? (Au passage, tous les personnages féminins sont
consternants, sauf peut-être la séductrice).
lundi 28 mars 2011
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