lundi 28 mars 2011

A Serious man

Les frères Coen : c'est bien décapant. Rire grinçant. Le héros des certitudes mathématiques atomisé par les vicissitudes de l'existence, et des personnages qui ressemblent à des créatures de cauchemar, chacun englué dans le gros plan de sa propre existence : Madame et sa soif de refaire sa vie, le crétin pontifiant qui l'emballe, une fille bornée à des problèmes de shampooing et de nez, un fils qui plane, un frère parasite avec des problèmes de kyste et de martingale... Les situations sont à la limite du tolérable, le héros au bord de l'implosion, et le vide des réponses rabbiniques est sidéral.
A force d'être hyperréaliste, comme vu par un entomologiste qui aurait fumé la moquette, le tout donne une curieuse impression de distorsion de la réalité ? Presque fantasmatique. Peut-être parce que ça commence sous l'égide d'un conte du shtetl sur l'indécidable. Pourquoi ça m'a fait penser à Barton Fink ? Peut-être les cauchemars dans une chambre d'hôtel glauque ? (Au passage, tous les personnages féminins sont consternants, sauf peut-être la séductrice).

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