Robin Campillo. C'est âpre et bien, entre social et intime, et le réalisateur se sort bien d'un exercice périlleux, en passant sans à coup de la fresque de groupe et actions coup de poing à la peinture de personnalités et de motivations différentes. Le film parle de politique et de désir, d'amour et de sexe, d'amitié aussi. Sans en faire trop, sans entrer dans la caricature, le didactique, le larmoyant. Il montre des gens cash, lucides, fêtards, militants, caustiques, incroyablement vivants. Leur lutte pour sortir le sida du ghetto des homos, drogués, taulards... leur lutte contre l'inertie du pouvoir, le cynisme des labos. Il montre aussi l'angoisse de morts en sursis devant cette monstruosité qui ronge les corps par tous les bouts.
Et surtout, il montre l'air de ce temps là, où les gens vivaient effrontément en appelant à la révolte et à la jouissance. On avait oublié que ça pouvait être comme ça. Parce que ça, c'était avant.
mercredi 30 août 2017
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