mercredi 6 février 2019

Rijkmuseum

Un drôle de monde un peu familier avec des portraits d'humains trop humains, des vieilles petites filles tristes, des tables chargées de mets, des verres de vin, des notables

Un gros jeune homme, obèse, coquet, suffisant, à mille lieues de son père (Bartholomeus von der ...?) 

Un cygne fou dans une envolée de battements d'ailes et de becs menaçant, il barre la route au chien prédateur (Jan Asselin)

Un paysage de Ruysdaël (1668) fasciné par les chutes d'eau depuis son voyage en Allemagne

 La défaite des gallinacées : Willemevan  (still life with poultry 1658)

a kingfisher and a gamecock ???

Parmi bien d'autres : une Vierge à l'enfant où l'enfant est très attentif à rassurer sa mère

un drôle de triomphe du bourgeois sur la perron de sa maison, sa fille à côté de lui, contenance réservée mais n'en a pas moins l'air d'une peste possible

Deux femmes et leur armoire à linge

Détails d'un intérieur : une jeune femme à sa fenêtre, une autre (lit quelque chose ?), un chien devant la porte, une petite fille dans l'embrasure

une jeune fille avec une lettre, l'ai médusé (Gerard ter Borch)

une petite fille du même peintre, 2 ans environ, harnachée comme une mini-dame

le repas de fête très arrosé, les parents boivent, les enfants trinquent, tout le monde est plus que jovial

Romeyn de Hooghe

Combat de l'empereur Habsbourg contre les Ottomans (aussi des gravures)

Une mère cherche des poux sur la tête de sa fille, un lit-cage à l'arrière plan (armoire), le dallage au sol, une perspective par une porte (ou une fenêtre)

les Rembrandt (et son copain d'ateleir Hen...?), La Ronde de nuit, forcément, un couple biblique (l'homme a une main sur le giron de sa femme en robre rouge); la vieille femme qui lit la Bible avec ses mains ridées

et la fameuse laitière, celle des yaourts, tellement galvaudée, mais en vrai, ça marche

vendredi 1 février 2019

Si Beale street pouvait parler

Et surtout si le film de Barry Jenkins pouvait aller plus vite. Certes ce serait au détriment d'une délicatesse et d'une sensibilité à fleur de peau, et d'une profonde justesse du regard, mais quand même ! On a compris que Tish (la très délicieuse Kiki Layne) et Fonny s'aimaient profondément et que ce qui leur arrive est immonde, raciste, injuste. L'histoire se raconte à coup de flash back, la jeune fille est absolument craquante, quelques scènes sont enlevées et tout est bien vu, mais quand même, on en a marre de cette insistance, de cette lenteur sur fond de réserve massive de bons sentiments, de ces scènes récurrentes où ils se regardent sans faiblir dans le blanc des yeux en échangeant des "je taime/ I love you too" envers et contre tout.

Le Cubisme à Beaubourg.


Le Cubisme à Beaubourg a cette qualité des grandes expositions, qu'elle remet les idées en place. Du cubisme, je n'avais en tête que la caricature, quand Braque et Picasso rivalisent de peintures qui se ressemblent dans des non couleurs gris-jaune-beige terne. Avec des manches ou des hanches de guitare et des superpositions de plans. Ça, cest vers le milieu de l'exposition, mais heureusement il y a bien plus et bien mieux que ça, avec une présentation à la fois chronologique et pédagogique, et une grande richesse de nuances et variantes du mouvement. Des associations remarquables et des découvertes : André Laurens -ses (dessins) et ses sculptures- Michel Gleizes, Les Carnets de guerre d'André Mare, les (dessins) de guerre de Fernand Léger, sculptures de Lipchitz, et par ci par là quelques merveilles qui vous scotchent. Ou des curiosités. C'est d'une profusion et d'une richesse remarquables.

Michel Gleizes



Lipchitz (?)

André Laurens