lundi 4 décembre 2023

En bref et en octobre-novembre


La Fiancée du poète : Yolande Moreau en vieille baba cool fauchée et généreuse. Sa grande maison déglinguée rassemble des fauchés sympathiques : un étudiant en art, un immigré sans papiers, son ex amoureux...  Gentiment convenu.

Une année difficile : comédie à base de lieux communs dans l'air du temps, autour de la surconsommation et de l'écologie. Ou comment deux surendettés se retrouvent militants opportunistement écolos. Bof

Simple comme Sylvain , Monia Chokri :  le charpentier qui vient rénover leur maison fait irruption dans la vie ordonnée d'un couple d'intellectuels sympathiques. Elle redécouvre le désir, la passion amoureuse etc, mais la différence de milieu et de culture finit par se faire sentir. Bien vu, prévisible. Bof

Napoléon, Ridley Scott. Gros et lourd (comme Joaquin Phoenix). On feuillette le grand livre de la saga Napoléon dans tout ce qu'elle a de plus connu. Un livre d'images sans esprit et sans émoi. Bof

La Tresse, improbable histoire tirée par les cheveux, ou comment trois destins de femmes se trouvent liés. Des femmes en butte au machisme des sociétés où elles vivent. Bof

The Old Oak, Ken Loach : feel good movie sur la fraternisation improbable entre migrants et locaux sur fond de racisme et rejet ordinaire dans un patelin sinistré de l'Angleterre autrefois minière.

Ça tourne à Seoul, Kim Jee-Woon  : film coréen foutraque sur le tournage d'un film. Chaotique et rebondissant. Trop long mais distrayant

Anselm Kiefer, Wim Wenders : belle balade dans l'univers du peintre.

Killers of the Flower moon, Martin Scorcese : glaçante histoire d'escroquerie, ou comment les blancs s'emparent par mariage, meurtre et corruption des riches propriétés pétrolifères des Indiens Osages. En toute bonne conscience et dans une impunité totale. Impeccable, captivant.

 Le Ravissement, Iris Kaltenbäck : une sage-femme dont la vie dérape après une rupture amoureuse. Sa meilleure amie est enceinte, elle fait une brève rencontre amoureuse... Le film glisse doucement et inexorablement dans une tension grandissante à mesure que la sage-femme dévie. Très bien. 

Marx peut attendre : Marco Bellochio revient sur le suicide à 28 ans de son frère jumeau. Peinture et histoire de la famille. Très bien

L'Enlèvement, Marco Bellochio : histoire d'un enfant juif enlevé par l'Eglise à sa famille parce qu'il a été baptisé par traîtrise par la bonne de la famille. A Bologne vers 1850, sur fond de construction de la république italienne et de perte d'influence des états pontificaux. Un scandale qui a alerté l'Europe à l'époque. Captivant.

Ricardo et la peinture, Barbet Schroeder filme, raconte et fait découvrir l'envergure et la personnalité d'un peintre qui est aussi son ami de 30 ans. Très bien. Belle rencontre

Déménagement, Shinji Somai : la séparation des parents vue par leur fille d'une douzaine d'années. Une jeune personne intéressante et têtue qui essaie diverses stratégies pour réparer l'irréparable puis finit par suivre son chemin d'apprentissage. Joli film.