mardi 21 décembre 2021

Ilya Repine au Petit Palais : Peindre l'âme russe

Découverte intéressante de la société russe à la charnière 19e-20e siècle. Ilya Repine sait regarder l'humain et le peindre et offre une très intéressante promenade dans l'univers russe - la cour - le tsar - les artistes et intellectuels - les paysans- les processions religieuses, - les cosaques ... Toutes les nuances et subtilités des visages, des expressions, des costumes, des étoffes... les faces rubicondes, les paysans déguenillés, tout y est. Une belle immersion.

https://www.petitpalais.paris.fr/expositions/ilya-repine-1844-1930


                  Portrait d'Alexandre Kerenski (1917-18)     Gogol brûlant un manuscrit (détail)






Rattrapage de décembre

Décembre ---------------------

Odeon : Le Passé : cf commentaire assassin le 1er décembre

IMA :Juifs d'Orient : belle expo pédagogique, intéressante consacrée à l’histoire, depuis l'Antiquité, établissements juifs dans le monde arabe et le pourtour méditerranéen.

https://www.imarabe.org/fr/expositions/juifs-d-orient

The Grandmaster Wong Kar-Wai : cf 5 mai 2013 je l'avais vu, oublié, et redécouvert avec grand paisir et admiration.  https://www.blogger.com/blog/post/edit/751059111565963943/1736059874368437982

House of Gucci Ridley Scott : effroyable histoire de privilèges et de cupidité. Je comprends que la famille porte plainte, ils n'en sortent pas grandis. La Patrizia est une manipulatrice avide, l'héritier un dandy paresseux et nonchalant, qui ne sait que se laisser vivre. C'est la génération fondatrice qui s'en sort le moins mal : le père fondateur, austère et efficace, le tonton, vrai businessman. J'ai découvert toutes ces turpitudes avec un plaisir de midinette invitée à contempler le zoo des puissants.

Morphine au théâtre de Belleville : spectacle étonnant, déroutant, plein d'hémoglobine et de loufoquerie morbide. Mis en scène par Mariana Lézin. Passé les premières minutes où l'on a peur de s'être trompé, la pièce devient vraiment intéressante, avec deux comédiens remarquables, Paul Tilmont et Brice Cousin, qui incarnent la descente aux enfers d'un médecin morphinomane, perdu au fin fond de la Russie la plus profonde. Solitude et désolation. (D'après des textes de Mikhail Boulgakov)

Voici une critique judicieuse : https://sceneweb.fr/mariana-lezin-met-en-scene-morphine-dapres-mikail-boulgakov/

Les Choses humaines Yvan Attal. Une histoire de viol qui expose les différences de perception entre le violeur et la violée, soit la zone grise où tout l'art du procès va consister à donner des éclairages concluants. Ça montre donc aussi la brutalité du procès qui dissèque chaque mot, chaque geste, pour obtenir des éclaircissements et un jugement équitable. C'est la deuxième violence du viol, la répétition, comme s'il fallait rejouer la scène à l'infini, verbaliser, rectifier, recommencer, répondre à l'infini à une infinité de questions. D'abord aux enquêteurs, ensuite au procureur, aux juges. C'est à dire revivre la scène à l'infini, au point qu'on se demande si on aurait vraiment envie de s'exposer à ça après le traumatisme d'un viol. Mais peut-être qu'à force de répéter, rabâcher les mêmes réponses, tout ça finit par se mettre à distance ?

Madres paralelas : comme son titre l'indique, deux femmes accouchent en même temps, leur destin se trouve lié, avec à l'arrière-plan une quête de vérité historique sur les massacres de la guerre civile. Pénélope Cruz sur les traces du passé de sa famille, son village. Pas mal, mais un peu volontariste et laborieux


lundi 20 décembre 2021

Rattrapage de septembre-octobre-novembre

Paresse, paresse. Il est temps de mettre tout ça à jour, avant que j'oublie complètement

Cinéma----------------------------

Deux films de Dino Risi : Au nom du peuple italien : que je n'avais jamais vu, et qui est une réjouissante description de l'affrontement, à partir du meurtre d'une call-girl, entre un juge honnête (Ugo Tognazzi) et un PDG corrompu et affairiste (Vittorio Gassman). Drôle et amer, enlevé, spirituel.

Parfum de femme : que j'avais vu et bizarrement oublié. Je crois me souvenir que je n'avais pas trop aimé (???). Alors que c'est un excellent, subtil, tendre à sa manière et amer film. Un officier à la retraite, aveugle et aigri, (Vittorio Gassman), un jeune soldat qui l'accompagne dans son voyage en train jusqu'à Naples, une réunion familiale, joie de vivre, insouciance, affection familale et Gassman toujours grincheux, qui poursuit son idée...  La vitalité de la jeunesse, l'amertume d'un presque vieux, une terrasse de rêve sur la baie de Naples, diverses péripéties : 40 ans après, le film garde un charme acide et n'a pas vieilli.

Un espion ordinaire, Dominic Cooke. Un représentant de commerce anglais, ses allers-retours entre Londres et Moscou au cœur de la guerre froide, ses contacts avec le colonel soviétique Oleg Penkovsky (éviter un affrontement nucléaire et désamorcer la crise des missiles de Cuba). C'est prenant et intéressant.

L'origine du monde, Laurent Lafitte. Lourd, très lourd: le fils, affligé d'une insupportable épouse -Karine Viard-  doit obtenir une photo du vagin/vulve de sa mère pour déjouer je ne sais quelle malédiction. Même pas drôle, même si on sourit ici et là.

Illusions perdues, Xavier Giannol. Tout ce qu'il faut là où il faut, et même un peu plus. C'est survolté (comme l'époque sans doute) et bien vu, donc un bon moment de cinéma. Mais par comparaison et par contraste l'adaptation pour le théâtre de Pauline Bayle (au théâtre de la Bastille) n'en est que plus saisissante : ramassée, condensée, toute cette comédie humaine repose sur 5 comédiens et comédiennes et quasiment aucun décor. C'est épuré, élégant, intense, original et excellent. On reçoit autant, et peut-être plus, qu'avec l'esbroufe du cinéma. 

Octobre -------------------------------------------------------------------------------

 L'étang du démon, Masahiro Shinoda. Poétique, onirique et fantastique. Complètement étranger à tout ce à quoi on est habitué. Une envoûtante histoire qui mêle légende et exotisme japonais, avec toute une séquence fantastique et magique et magnifique pour évoquer la vie des démons de l'étang : une vraie cour princière d'un faste inouï. J'ai adoré la poésie débridée et les excès de ce film. Et aussi le sentiment d'un monde perdu (ou en train de s'effondrer). Les croyances qui maintiennent le village sain et sauf sont pietinées balayées par l'appétit de profit qui fait irruption dans une société traditionnelle. 

https://carlottafilms.com/films/letang-du-demon/

Stillwater,  Tom McCarthy. Matt Damon sur la Canebière pour "sauver" sa fille, emprisonnée à Marseille, et qui s'acoquine avec Camille Cottin. Ça se laisse voir sans grand entrain, ça n'a pas grand intérêt, c'est un peu bâtard. Deux mois plus tard, j'ai eu du mal à me rappeler de quoi il s'agissait.

Theo Angelopoulos : Ulysses Gaze/ L'Eternité et un jour : deux films d'exception. Un jour, j'écrirai mieux que 2 lignes...

 

 Novembre ------------

Une vie démente, Ann Sirot et Raphaël Balboni : un film réussi pour montrer avec sérieux mais non sans humour et légèreté comment la démence sénile qui se déclare chez la mère et belle-mère d'un couple vient perturber leur vie. C'est un sujet casse-gueule, ils s'en sortent très bien. Le film a du charme, de la drôlerie et de l'émotion.

Tre Piani : ce film mériterait aussi un petit effort de compte-rendu. J'ai adoré la finesse, la sensibilité et un certain désenchantement avec lequel Nanni Moretti raconte le genre humain, à travers 3 histoires qui se déroulent à trois étages d'un immeuble. La jeune mère très seule, le fils déviant, le père obsédé par la mésaventure de sa fille...

Compartiment n°6, Juho Kuosmanen. Etrange film, étrange rencontre sur la ligne Moscou-Mourmansk. Entre une jeune femme archéologue, partie observer de fameux pétroglyphes vieux de 10000 ans, et un jeune homme travailleur des mines du Grand Nord. Une intello + un prolo, deux solitudes que tout oppose et qui a priori sont incompatibles, voire intolérantes l'une à l'autre, mais curieusement et contre toute attente ils vont s'apprivoiser. Chacun dépassant ses propres clichés et aversions de "l'autre", le parfait étranger à sa culture et à ses habitudes. C'est délicat, voire tendre, et ça évite les clichés dans un  contexte brutal d'inconfort physique et moral (voyage interminable, climat glacial, perte de ses repères - la jeune femme quitte un milieu chaleureux et protégé à Moscou, et sent qu'elle s'est fait larguer). Tout le film a une ambiance originale et personnelle.

The French Dispatch, Wes Anderson : c'est censé être plein d'humour, plein de fantaisie, plein de références, cet hommage au journalisme vaguement délirant et foutraque est tout à fait exaspérant. On sourit au début, haha, quel style, quel talent, mais on déchante vite. Et c'est interminable.

007 : le dernier James Bond, je me laisse toujours faire

 L'Evénement, Audrey Diwan d'après le roman dAnnie Ernaux. Film sensible et cérébral/ intelligent sur la nécessité d'avorter et la solitude d'une jeune femme libre (ou qui essaie de l'être) dans un milieu conformiste et bourgeois (la fac vers 1965 vs une jeune femme indépendante d'esprit  issue d'un milieux inférieur). Mais bizarrement, je suis restée assez extérieure à tout ça. L'actrice Anamaria Vartolomei est remarquable. 


------------Expos---------------

WANG BING, L'ŒIL QUI MARCHE, au BAL, exposition d'un photographe/cinéaste chinois : "les films anthropologiques où le cinéaste s’attache à suivre les pas des exclus du miracle économique chinois et les films historiques où est recueillie la parole des derniers survivants des campagnes anti droitières de Mao Tsé Toung". Un grand moment de déprime, même si on ne regarde que quelques minutes des films présentés. Noir c'est noir...

https://www.le-bal.fr/2021/03/wang-bing-loeil-qui-marche


Collection MOROZOV à la Fondation  LVMH : grand messe de la culture. J'ai visité ça sans entrain, j'attendais le même enthousiasme qu'avec la collection Chtchoukine, mais ça n'a pas marché. A part quelques russes intrigants,  Cézanne, Gauguin, et sans doute quelques autres, je n'ai rien imprimé. C'était peut-être un mauvais jour.


                             Gauguin                                                           Cézanne


Soutine/De Kooning à l'Orangerie. ****

Baselitz ****

Signac collectionneur *** au Musée d'Orsay

 

 

------------------Théâtre---------------------------

Comme tu me veux, Théâtre de l'Odéon, mise en scène Stephane Braunschweig : aussitôt vu, aussitôt oublié, du théâtre dans tout ce qu'il a de barbant et convenu, mais voici une bonne critique positive : https://www.la-croix.com/Culture/Comme-veux-lOdeon-femme-quete-didentite-2021-09-28-1201177754


Dissection d'une chute de neige ***Théâtre des Amandiers :

https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-theatre-et-cie/dissection-dune-chute-de-neige-de-sara-stridsberg

Il y a un peu tous les thèmes à la mode (femme et pouvoir, homosexualité...) mais c'est un belle mise en scène de Christophe Rauck, enlevée, créative, inventive avec d'excellents acteurs, notamment l'extraordinaire Marie-Sophie Ferdane. On  sort de là conquis, séduit, réveillé par tout ce remue-méninges.  Parce que c'est foisonnant, aussi. Bref on ne regrette pas de s'être traîné à Nanterre. 

vendredi 17 décembre 2021

Eva Jospin au Musee de la Chasse et de la nature



https://www.chassenature.org/expositions/galleria?gclid=Cj0KCQiAoNWOBhCwARIsAAiHnEjcKbXZzGkA6Fm4XITVGhE2aBkuv5xWStYASSeLQh6S2LmgIG1Gx8oaAvSnEALw_wcB

Une découverte, ou comment le carton devient un matériau fabuleux dans les mains de l'artiste. L'œuvre principale, Galleria, a un pouvoir fascinant, merveilleux et évocateur. De quoi ? difficile à préciser. On est doucement attiré par l'étrangeté de ce que l'on perçoit, c'est indescriptible, incernable et pourtant familier. Ça ressemble à une galerie Renaissance avec ses plafonds caissonnés, mais c'est tellement foisonnant et déroutant, cette matière qui se renouvelle à l'infini, ces vraies-fausse figures végétales, ces superpositions, surimpressions, ouvertures. Le regard et l'attention sont complètement surpris et charmés, on ne sait plus à quel détail se consacrer, à quel angle se vouer. C'est fascinant, harmonieux, voire rassurant : on se sent protégé au cœur de cette matière douce, chaleureuse, et qui trouve ici une élégance inattendue, complètement insoupçonnable. 

 

 Etrange paroi rocheuse, toujours du carton !
  


J'avais déjà repéré une magnifique création dans une galerie d'accès à Beaupassage (par le boulevard Raspail) mais je ne savais pas que c'était Eva Jospin : elle a créé une forêt magique, qui s'étire derrière une vitre tout le long de cette galerie, ça s'appelle La Traversée, c'est un fourmillement, un enchevêtrement de branches, mousses, racines, c'est surnaturel et d'une grande beauté, d'un grand pouvoir évocateur, on a l'impression de s'enfouir dans la profondeur et la mythologie d'une forêt, c'est tout juste si on ne sent pas les odeurs de feuillage et d'humus, si on ne devine pas quelque mystérieux animal de la forêt. Elle a l'art de nous dérouter en nous attirant dans quelque chose d'a priori familier. C'est un grand plaisir de se balader chez elle.

jeudi 2 décembre 2021

Le Passé, Julien Gosselin

Lu sur le site du théâtre de l'Odéon : "Ovationnée vivement par le public, la pièce Le Passé de Julien Gosselin, d'après les textes du dramaturge et écrivain russe Léonid Andreïev, [...] un exploit de mise en scène, de jeu d'acteurs, de scénographie, de tournage...» « Tous [les comédiens] se révèlent magistraux d'exactitude et d'intensité."

J'ai peur de ne pas avoir vu la même pièce. Mais qu’est-ce que ça braille, ces voix qui s’entrechoquent dans les amplificateurs des micros, ces gens qui courent dans les couloirs, se crient dessus, se tirent dessus, s’engueulent, se pourchassent, se désespèrent, avec, comme s’il fallait souligner la stridence et la pénibilité de la scène, une espèce de couinement aigu continu qui accompagne toute l’action (c'est la musique), vrille le cerveau et les oreilles, bref, ça ressemble à un cauchemar, c’en est un, c’est du théâtre. Sauf que c’est du cinéma, parce que le metteur en scène tient un discours fumeux sur le présent et le passé, je n’ai pas bien compris, alors il fait filmer son théâtre en direct et fait projeter ça sur un écran au dessus de la scène. Il paraît que ça suffit à transformer le présent en passé (une histoire des microsecondes que le son met à passer dans les fils électriques), et de toute façon le passé est là pour nous dire qu’il est bien passé : ces personnages qui s’agitent à l’ancienne, comme quand on faisait du théâtre braillard russe et bavard, eh bien c’est ça, c’est du théâtre russe braillard et bavard dans des couleurs presque sépia. Le problème est absurde, ou absurdement posé, un mari soupçonne sa femme de l’avoir trompé, il lui tire dessus, il la rate, elle s’enfuit , elle ne revient pas, il est désespéré, il revient la chercher - blablabla-, tout ça avec des voix braillardes et insupportables, tout le monde braille en même temps, et aussi le mari aime bien se promener tout nu et se mettre dans sa baignoire. Allez comprendre. Je ne sais plus comment ça finit, dans la confusion générale.
Après, il y a une sombre histoire (la scène est noire, ce sont des voix avec les dialogues en surtitres sur l’écran) c’est donc un obscur dialogue entre La Clarté et le Directeur du théâtre, je n’ai pas compris leur problème, il est question de choses factices, de scène vide, de spectateurs pantins, morts, en bois (on se sent visés, d’ailleurs, c’est bien de nous qu’il parle puisque la lumière s’allume pour regarder dans la salle). C’est peut-être une histoire de mort du théâtre ? Il serait bien capable de nous faire le coup de la mise en abysse. Un truc du genre grosse subtilité, kolossale finesse.
Après, on part à la campagne, on retrouve la bande du début, le mari vient cherche sa femme qui veut qui veut pas qui veut quand même qui l’aime trop, pas assez, beaucoup trop, pas du tout, on comprend rien, ça a l’air de s’arranger, on s’en fout, et puis il y a une histoire de balade en forêt, qui ? Je ne sais plus comment se fait la transition. Ce sont les mêmes ? Ceux qui étaient dans la maison avec le couple et qui sont partis se promener ? En tout cas, il reste un homme et une femme dans la forêt et 3 hommes avinés qui attaquent l’homme et l’assomment. Quand il se réveille et qu’il voit une femme étendue à demi-morte, quelque chose dans l’inertie de cette femme (sans doute l’inertie consécutive à un viol multiple) le pousse à son grand désarroi et à l’insu de son plein gré à lui aussi abuser d’elle et c’est comme ça qu’on assiste en direct au viol, enfin, au récit du viol. Assez criant de vérité et de noirceur. Je ne sais pas ce que ça souligne. Qu’un comble de malfaisance est toujours possible chez l’homme ? Tout ça se raconte + ou - dans le noir (devant le rideau de théâtre, en avant-scène et une quasi obscurité). Bref, ça fait encore une grande séquence où il n’y a rien à voir. (De fait, je n'ai jamais vu une pièce de théâtre où il y avait si peu à voir : la moitié est à l'écran, l'autre moitié dans le noir.)
Après, ça reste bien sombre un bon moment, avec des fumées qui sortent de terre, la brume et tout ça, et quand elle se dissipe, on est dans une masure, chez « la »  famille. Des pantins caricaturaux qui disent des choses caricaturales, notamment un certain Pavel, affligé des tourments d’adolescence et d’un amour frénétique pour une certaine Katia, alors forcément, il se masturbe dans sa chambrette, tout est possible, puisqu’il peut astiquer consciencieusement sa bite en chiffon, quelle audace. Bref ces pantins ne disent et ne font que des choses convenues, même s’ils le disent avec la distance et le décalage induit par leur aspect de poupées de son, bref, on s’en fout, mais qu’est-ce que c’est long et sans surprise, ça n’en finit pas de ne pas finir, c’est d’ailleurs le propre de chacune des séquences, elles sont effroyablement longues, étirées, exploitées jusqu’à la trame, la moelle, usées jusqu’à la corde, ça n’en finit pas de ne pas finir. Et le son n'en finit pas de nous striduler dans le oreilles. Jusqu’à ce que le miraculeux « entracte »  apparaisse sur l’écran. Ouf, je suis partie sans demander mon reste : j'ai trouvé ça verbeux, ampoulé, prétentieux, pénible.


Mais bizarrement, La Terrasse est contente :

https://www.journal-laterrasse.fr/le-passe-de-de-leonid-andreiev-adaptation-et-mes-julien-gosselin/