mardi 15 décembre 2015

Le Pont des espions

Steven Spielberg. Ah que c'est bon, du bon cinéma américain bien ficelé avec une histoire (vraie) bien racontée, des personnages bien campés, des péripéties, des valeurs, de l'empathie pour le héros (James Donovan/Tom Hanks, l'avocat aux valeurs sûres), de la sympathie pour l'espion, aux valeurs tout aussi sûres, et ce qu'il faut de cyniques de la CIA et de conformistes de la pensée correcte, de part et d'autre du rideau de fer, pour suivre avec émoi les tribulations de l'homme seul (l'homme debout) qui mène à bien la défense de l'espion, puis son échange contre un espion de l'ouest. Belle reconstitution des mentalités, de l'ambiance et du décor de la guerre froide.

jeudi 3 décembre 2015

21 nuits avec Pattie

Arnaud Larrieu, Jean-Marie Larrieu
La délurée vs la coincée. Le cadre : un très beau coin dans l'Aude, une très belle maison ancienne. Et une nature riche, puissante, propice à la rêverie et aux contes. D'où l'histoire de nécrophile ou nécrophage, pour nourrir l'imaginaire et le fantasme. Ou comment l'hyper sexuée finit par mettre de l'imaginaire dans sa sexualité tandis que l'hyper coincée met du sexe et de la chair dans son imaginaire. C'est un peu bancal, un peu facile, mais pas sans charme.

mercredi 25 novembre 2015

Le Conformiste

Bernardo Bertolucci. (Jean-Louis Trintignant)
Ce film m'avait déjà fascinée à sa sortie. Fascinante, la solitude de cet homme qui veut se fondre dans la normalité pour être comme les autres, avec les autres. Fascinant le cynisme avec lequel il endosse les chaînes et codes de l'appartenance - en l'occurrence le fascisme et le mariage - alors qu'il est à part. Glaçante, cette manière d'évoluer sans affect dans la voie qu'il s'est choisie. Il intrigue pour entrer dans la police secrète. Il condamne son originale de mère, héroïnomane friquée avec amant-chauffeur. Il épouse celle qu'il sait être une petite bourgeoise charmante et ordinaire (une conformiste authentique, avec ce que ça suppose d'hypocrisie et d'arrangements avec la morale). Bref, le loup solitaire se fond dans la masse. Sauf qu'à Paris, chez le professeur Quadri, il est troublé par la liberté de pensée du professeur, et surtout troublé par sa femme (Dominique Sanda). Un trouble qui fait vaciller l'édifice de cynisme et de froideur calculatrice.
On se demande ce qui motive cet arriviste sociopathe. Tirer son épingle du jeu ? Echapper à la culpabilité du crime de son enfance ? Masquer ce qu'il y a de différent en lui ? Jusqu'à la révélation finale, où, dans la marée des ex-fascistes nouveaux démocrates, brutalement, hystériquement, il pète un câble et retourne sa veste. Comme s'il adhérait enfin viscéralement, et non plus par calcul, à ce qu'il est, un traître, un opportuniste et un lâche. Et là, il se fond réellement dans la masse.
Le miracle, c'est cette tension permanente entre l'énigme d'un homme dont on se demande jusqu'où il peut aller dans le mensonge, l'ignominie et la trahison, et des plans d'une beauté hiératique (les bureaux de la hiérarchie fasciste, la scène de l'asile, l'arrivée chez sa mère, les extérieurs à Paris -le Pont de Bir-Hakeim, le quai et l'immeuble où sera tourné le Dernier Tango, l'hôtel d'Orsay, quand ce n'était pas encore un musée- le bal à Joinville, la poursuite en voiture, la scène du meurtre, la magnifique scène de défascisation à Rome).

dimanche 8 novembre 2015

Le Fils de Saul

Ce film me dérange. C'est sans doute fait pour ça. Mais il me dérange parce que je ne trouve jamais la bonne distance pour regarder ça. D'accord, il n'y a pas de bonne distance pour regarder ça, je suis dans la vision de Saul, je ne quitte presque jamais sa nuque, le col de sa veste et le 3/4 dos, et je ne vois pas plus loin que ça (et j'en ai marre). Je n'en finis pas de traverser l'enfer, mais je ne vois rien, parce que tout est flouté. C'est normal, ils n'allaient pas montrer des centaines de corps poussés vers la mort, qui deviennent des centaines de cadavres poussés vers les fours, parce que ce n'est pas un film gore. Et dans le flou, il y a aussi le bruit, un bruit permanent, insupportable, et le désordre indescriptible des hommes qui s'agitent pour accomplir la solution finale. Le rythme forcené dans lequel tortionnaires et kapos sont liés. L'urgence qu'il y a à pousser les corps dans les chambres à gaz, les dépouiller, les déblayer, faire disparaître leurs cendres, et survivre. Et dans ce chaos, il y a Saul qui ne voit rien non plus, parce qu'il se donne un cap, il se met en tête de donner une sépulture à l'innocence, et il devient aveugle -ou absent - au reste. Je ne comprends pas pourquoi il faut le suivre. C'est l'enfer, et il veut que je regarde ailleurs. C'est l'enfer, et je suis ailleurs. J'ai hâte que ça s'arrête.

mardi 3 novembre 2015

The Lobster

Yorgos Lanthimos
Ce film étrange donne envie de savoir ce qu'a déjà réalisé l'auteur : Canine (2009), Attenberg (2010) et Alps (2011), avant The Lobster, bizarrement classé à "science-fiction". Ça se passe dans un futur proche de nous, et s'il y a de la science, là-dedans, c'est plutôt de la science des comportements. Ou plutôt sa négation. Tout ce qu'il y a d'intuitif, d'approximatif, de spontané, d'erratique dans la rencontre ou la relation entre les gens est biaisé, nié, éradiqué.
Ça se passe donc dans un monde où la vie de couple est obligatoire. Les célibataires (veufs, divorcés) sont transférés dans un hôtel où ils ont 45 jours pour trouver leur partenaire. S'ils échouent, ils sont transformés en l'animal de leur choix. L'emploi du temps des candidats est strictement élaboré. Chaque journée est découpée en séquences ; les comportements et conduites à tenir à chaque séquence sont codifiés, les  écarts sanctionnés. Les candidats ont intérêt à rester dans le rang, et s'il y a révolte, elle ne peut être qu'intérieure, tandis que l'échéance des 45 jours se rapproche, et que la probabilité d'échouer grandit.
Le film montre différentes stratégies d'adaptation, ou pas, des candidats à ce conditionnement. A l'extérieur du camp (on a envie de dire camp, mais c'est un hôtel), il y a les Solitaires, qui se cachent dans la forêt, et obéissent à leurs règles. Tout le film laisse une impression étrange, bizarre, désagréable, parce que cette dictature des comportements contrecarre et piétine tout ce qui est l'essence des relations humaines. La musique, dissonante, dérangeante, joue elle aussi un rôle étrange.

jeudi 29 octobre 2015

Notre petite sœur

Hirokazu Kore-eda
Trois sœurs vont à la campagne aux obsèques de leur père et en reviennent avec leur 1/2  sœur inconnue. Le film raconte l'adaptation de chacune au nouvel équilibre, et comment se tisse le quotidien de la fratrie recomposée. La grande vieille maison est le creuset de l'identité familiale à laquelle Suzu (la petite sœur) est conviée. Il y a la cuisine, les recettes, les repas, les rites familiaux, l'alcool de prune, l'autel des ancêtres, les photos de famille... Il y a aussi le monde extérieur : les relations à l'école, au boulot, les sorties. Et par touches subtiles, en filigrane, affleure ce qui les perturbe l'une ou l'autre : souvenirs du père, de son absence, de sa maladie, le rôle des mères, la culpabilité, la honte, la difficulté à entretenir une liaison durable ou passagère... Ce foyer, c'est la bulle idéale, l'ancrage qui les protège, les rend attentives à ce qui les unit, et à ce qu'il y a de beau dans le monde. Ces filles polies et jolies, sensibles l'une à l'autre, c'est trop beau pour être vrai, mièvre disent certaines critiques... moi, je suis complètement sous le charme de ce film simple et lumineux comme les cerisiers en fleurs.



samedi 24 octobre 2015

Il a du chien

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A l'OFFICIELLE, exposé par galerie Kromus + Zinc

mardi 20 octobre 2015

Vers l'autre rive

Kiyoshi Kurosawa
Une très belle narration-rêverie sur lavie-lamour-lamort (ça ressemble à un cliché), mais comment rendre compte de la profondeur et de la légèreté de ce film qui avance sur la pointe des pieds, à la limite du sensible, et montre les relations entre les êtres, ce qui les relie au monde, comment ils s'en détachent. Ce qui est profond en dessous du blabla, sans qu'il y ait aucun blabla.
La femme est prof de piano. Elle vit seule, dans l'absence de son mari disparu. Et ce mari revient, surgi de nulle part, comme s'il était vivant. Le dialogue entre le mari et la femme reprend. Ou continue. Le film raconte leur étonnante pérégrination dans un Japon rural (authentique ?). Comme s'ils visitaient ensemble l'absence du mari. Comme pour  renouer avec l'évidente simplicité de la vie. Le simple fait d'être ensemble. Sur un fil ténu entre mirage et réalité, on apprend que le mari s'est noyé, il est donc une âme en peine, lui aussi en errance. Tout comme sa femme erre dans les décombres de son couple, dévastée par cette disparition. Il y a une très belle scène où elle se réveille, le mari revenu a disparu à nouveau, tout est mort autour d'elle, fané, cassé. Alors qu'elle baignait dans la chaleur d'une scène familiale, une vie authentique chez un couple d'aubergistes où le mari -qui était apparemment un intello urbain- faisait la cuisine. Et il la faisait bien. Dans une autre scène, à la campagne, une villageoise est empoisonnée par l'esprit de son mari qui ne veut pas lâcher prise. Il traîne du côté du passage entre les vivants et les morts et tente de s'agripper aux vivants.
La pérégrination du couple comble les vides et les mystères de l'absence, et les conduit là où le mari a disparu. Vers la possibilité, ou pas, de lâcher prise. La possibilité d'une autre rive.

mercredi 7 octobre 2015

Youth

Paolo Sorrentino.
Une merveille de promenade onirique dans une établissement thermal chic, en Suisse, des lieux étranges, des situations qui prennent une couleur étrange. Ecart propice à l'évasion poétique, l'hypothèse, l'interprétation, l'élévation. Ce film absolument profond est d'une merveilleuse légèreté, il charme, il séduit, il envoûte. Deux vieux amis (magnifiques acteurs, mais tous les acteurs sont magnifiques dans ce film) parlent de leur vie en général et de leur prostate en particulier, et dans l'intervalle, toutes les distances sont possibles pour regarder le monde : avec humour, avec émotion, avec drôlerie, avec cynisme, avec cruauté, avec distance ou de tout près. Ça donne une galerie de portraits et de facettes parfaitement réjouissantes, charnelles, sensibles, émouvantes, grotesques. Les chorégraphies de la masseuse, la théorie des baigneurs, la sinistrose des salles à manger de palace, les corridors et les espaces du palace, le professeur d'alpinisme, la miss Univers, l'émissaire de la reine... Les personnages surgissent, disparaissent, réapparaissent pour brosser une vision du monde en éclats et facettes, avec toujours ce talent d'éviter le lieu commun pour  montrer le potentiel d'un moment, la densité d'un échange, l'étrangeté d'un comportement, l'émotion ou la vérité d'un instant ou d'une parole. C'est un film aérien sur la lévitation, une interrogation sur l'épaisseur de la vie, sa fugacité et sa légèreté.

mercredi 12 août 2015

Amy, la chute de l'ange

Asif Kapadia  
Prenez une fille à la voix étonnante, une gamine révoltée et destroy, qui aime la musique, rigoler, picoler et baiser. Une écorchée à fleur de peau, qui écrit des trucs dans son petit carnet d'adolescente, et s'écrit des tas de trucs sur la peau. Une adolescente  comme d'autres, sauf qu'elle a une voix et un talent incroyable et que ses "trucs" prennent une couleur inouïe avec sa musique et sa voix. Une fille noire et lumineuse, avec un talent démesuré, comme elle est démesurément amoureuse de son Blake, le pire des amours, l'amour de jeunesse, son double dans la noirceur, le vampire qui se nourrit de sa lumière, comme son père, un autre vampire de sa vie. Elle a yeux incroyables, elle est d'une seconde à l'autre complètement sublime ou complètement moche, et complètement touchante (entre autres avec Tony Bennett).
Excellent documentaire construit à base de divers films privés, professionnels ou publics sur Amy Winehouse. Bien plus qu'un documentaire : c'est poignant et émouvant de voir comment cette fille géniale s'est détruite. L'auteur s'était déjà fait connaître avec Senna (sur Ayrton Senna) bâti sur le même procédé. Il ne me serait jamais venu à l'idée de voir un film sur un coureur automobile, mais maintenant, j'ai bien envie. (Cf Red Army : il ne me serait jamais venu à l'idée de regarder un docu sur le hockey sur glace, et c'était excellent)

samedi 28 mars 2015

Kingsman

Bien plus drôle et parodique que je n'imaginais, dans la lignée des James Bond et autres Mission impossible, avec lutte des classes dans les Services secrets d'élite (et redoutable sélection pour accéder au statut), un méchant très puissant et drôle, dans son genre Big Brother , flanqué d'une créature parfaitement terrifiante, avec des traîtres en veux -tu en-voilà, des lords et des prolos, des bagarres, des épreuves, des rebondissements, une débauche de moyens, et un certain humour. Parfaitement distrayant.

vendredi 27 mars 2015

Red Army (sur glace)

Gabe Polsky
Je ne connais rien au hockey sur glace, mais Red Army rendrait presque fan. C'est un documentaire passionnant sur l'histoire de ce sport pendant la guerre froide et après la Perestroika, centrée sur un personnage exceptionnel, Slava Fetisov, et son équipe (il deviendra capitaine de l'équipe d'Urss).
Le film raconte comment le hockey sur glace devient le fer de lance de la propagande pour la supériorité du système soviétique, comment les joueurs s'entraînent, leur style de jeu par rapport au style américain, leurs destins après la fin de l'Urss... C'est un montage d'interviews de Fetisov principalement et de divers protagonistes (joueurs, journalistes,  ancien du KGB,...) articulées autour d'images d'archive.
Le film raconte une histoire politique et humaine, celle de cet homme, de cette équipe, de ce système. et c'est passionnant et palpitant comme un feuilleton. Et Slava Fetisov est un personnage hors du commun à tous points de vue. Ce film est génial et enthousiasmant - dans un autre genre, aussi passionnant que le film sur Vivian Maier, ou sur Sixto Rodriguez (Sugar Man).

Red Army
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=227334.html

Finding Vivian Maier, en français Ala Recherche de Vivian Maier
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=224105.html

mardi 24 mars 2015

Imitation Game

Morten Tyldum
L'histoire méconnue d'Alan Turing, génie mathématique, recruté pendant la dernière guerre par les services secrets britanniques pour décoder Enigma, l'inviolable code des nazis.
L'enquête est palpitante, le film raconte les épisodes de la stratégie mise en place pour casser ce code : recrutement de l'équipe, recherches, échecs, puis la manière dont Alan Turing élabore, à la tête de l'équipe, et même malgré le scepticisme de l'équipe, une machine plus forte que le cerveau humain (l'ancêtre de l'ordinateur) pour épuiser un maximum de combinaisons. C'est une course contre la montre, avec le temps qui passe, sans résultats, et les Nazis qui continuent à les narguer avec leur code inviolable, et l'état-major qu'il faut convaincre de continuer à allouer des fonds, sur la foi de la réussite à venir.
C'est à la fois l'histoire des relations conflictuelles avec l'état-major, et l'histoire des relations et rivalités au sein de cette micro-équipe au secret, et aussi de ses relations avec la brillante femme de l'équipe. Le film raconte très bien l'histoire et montre le caractère et la personnalité à part d'un type hors norme à tout point de vue, antipathique ? (à la limite de l'autisme ?), il évoque son homosexualité cachée, et dans l'ensemble, des relations humaines difficiles dès l'enfance. 
Après la guerre, le policier qui le coince pour homosexualité remonte toute l'histoire secrète (et tenue secrète) de cet homme génial, broyé par la répression/pénalisation de l'homosexualité.
Le film est à la fois palpitant et poignant, pour la solitude de cet homme qu'il raconte. Et l'impression d'effroyable gâchis qui en résulte.
(Benedict Cumberbatch est extraordinaire, et Keira Knightley délicieuse, comme d'habitude)
Pour l'instant, c'est mon film préféré de l'année (avec Mr Turner)

Timbuktu

Je sèche. Que peut-on dire de ce beau film qui raconte simplement, sobrement, comment un monde traditionnel, à l'organisation séculaire, est bouleversé par l'irruption du fanatisme armé, de l'arbitraire, des exactions au nom de la vraie foi. Comment les habitants sont obligés de se plier à la loi du plus fort, la loi des 4x4, des kalachnikov et des mariages forcés. Comment, eux qui n'ont rien, ils sont obligés d'arrêter de chanter, de jouer au foot. Comment ils n'ont pas d'autre choix que de se résigner à la fatalité. Inch Allah. Ces gens sont pleins de noblesse et sont piétinés par des porcs.

Mon Fils

Eran Riklis
Question d'identité : jusqu'où un Arabe d'Israël peut-il rester arabe s'il veut avoir accès au bon côté du monde (bon lycée, bonne fac, bon boulot) et si en plus il tombe amoureux d'une juive ? C'est une histoire de porosité entre deux cultures qui partagent le même sol et dont l'une domine l'autre. Tant qu'il est enfant, Ilyad appartient à sa famille arabe, quand il grandit, et parce qu'il est brillant, il a accès à l'autre monde, où il fait figure d'intrus. Sauf s'il s'adapte. Troublant.

Birdman

C'est l'histoire du super-héros de blockbuster qui a soif de reconnaissance : il veut qu'on l'aime autrement, qu'on le reconnaisse par le théâtre. La scène. Le public de broadway. La critique théâtrale. Voire les intellos. C'est pas mal, ça se regarde agréablement,il y a un peu tout ce qu'il faut, mais ça ne laisse pas de trace.

Whiplash

Damien Chazelle
L'affrontement de deux personnalités dans un prestigieux conservatoire de musique à New-York : le maître et l'élève. Jusqu'où le maître peut-il aller trop loin pour administrer sa pédagogie, une pédagogie particulière, qui pousse les élèves à bout et au bout de leurs limites. Jusqu'où l'élève peut-il endurer la frustration et les humiliations, jusqu'où est-il prêt à tout endurer et  sacrifier pour sa passion de la musique. Cassera ? Cassera pas ? Grandira ? Grandira pas ? Deux extrêmismes s'affrontent, c'est taillé à la serpe et ça claque comme un coup de fouet.

samedi 7 mars 2015

Famille Bélier et Papa ou maman

La Famille Bélier : la fille des sourds-muets prend son envol. Gentil film touchant, la fille est délicieuse.
Papa ou maman : le père et la mère se battent pour ne pas avoir la garde des enfants. Je savais qu'il fallait se méfier. Je n'avais plutôt pas l'intention d'aller le voir. Mais un concours de circonstances, l'horaire etc. J'ai ri un peu, quand même (ma voisine riait à gorge déployée). Mais à la moitié du film, toutes les ficelles sont usées. La fin est longue à venir. Que c'est lourd.

dimanche 1 mars 2015

Hans-Jörg Georgi

Je veux faire quelque chose de bien pour le monde. Je vous amène tous avec moi en voyage. Au fait, je suis quelqu'un de bien, parfois, je suis un peu strict... (Hans-Jörg Georgi)
Installation d'avions, arches de Noé volantes pour sauver le monde (La Maison Rouge - expo Collection Decharme. Fini en janvier)




samedi 28 février 2015

Le Dernier loup


Feng Shaofeng
Jean-Jacques Annaud.
J'aime les beaux paysages vides, les grands espaces et le culte de la nature, ou plutôt, l'idée d'une harmonie entre chaque élément de l'univers (l'herbe, le vent, les moutons, les loups et les hommes). J'aime l'histoire de cette tribu mongole confrontée à l'irruption des étrangers (le parti, les jeunes instruits) et j'aime ces belles images de nature, les courses éperdues de chevaux, de gazelles, de loups, j'aime le culte de Tengri et le mystère de ces loups de la steppe. La crainte et le respect qu'ils inspirent, leur beauté, leur intelligence, et leur intelligence sociale. Bref, j'ai bien aimé ce film grand public, à grand spectacle, complètement dépaysant, et qui raconte, avec de beaux morceaux de bravoure, la tristement banale histoire de la "civilisation" prédatrice à la conquête des territoires vierges et des cultures ancestrales. Avec un gentil héros, et une typologie des  personnages qu'il faut là où il faut. Mais il faut bien ça pour raconter cette belle et triste histoire. Ecrite par celui qui l'a vécue et en a tiré un roman, best-seller en Chine. (Et l'on découvre donc que les Chinois aussi peuvent avoir la fibre écolo et la nostalgie des mondes qui disparaissent.)

Paddington

Décidément c'était la semaine du film animal, j'aime aussi Paddington, ce petit ours est trop chou, et il lui arrive un tas d'aventures ébouriffantes. Ne pas hésiter à emprunter un enfant, un neveu, le fils de la voisine pour aller voir ça "en famille", c'est touchant, haletant et délicieux.

American Sniper

Clint Eastwood.
Tout est dans le titre. Il est américain et il défend les valeurs dans lesquelles son père l'a élevé. Un monde partagé entre les moutons, les prédateurs, et ceux qui défendent les moutons, ou plutôt se battent contre les prédateurs. Le paternel, cela va de soi, l'initie à la chasse, et à tirer le chevreuil. A 10 ans, il est armé et en plus, il tire bien. C'est un garçon prometteur.
Le fiston obéit sans faille à l'éducation paternelle, et après le 11 septembre rejoint ceux qui luttent contre les forces du mal. Le tout entrecoupé de séquences familiales avec sa tendre, qu'il engrosse sans faille et qui l'attend au pays pendant que son héros défend le monde libre (tension, moments de doute...) Le héros est de plus en plus happé par son obsession, en l'occurrence le sniper d'en face, qui défend avec autant de passion et de talent que lui les valeurs de son camp et fait des ravages chez les Américains.
C'est carré, sans faille et bien administré. (mais il y a trop de scènes de guerre avec les braves américains go! go! go! aux prises avec un terrain qu'ils ne maîtrisent pas du tout.)

vendredi 13 février 2015

Post Pop etc

Liu Dahong Tale of 2 Cities   http://www.saatchigallery.com/artists/liu_dahong.htm?section_name=postpop
1998  Oil on two canvases






Gu Wenda

Complètement bizarre : tous ces drapeaux qui remplissent entièrement une salle sont entièrement faits en cheveux humains



Post Pop : Kosolapov























Alexander Kosolapov
Icon Caviar
1996 Installation with three icons




Alexander Kosolapov
Hero, Leader, God
2007
Painted resin  230 x 211 x 115 cm