samedi 11 novembre 2017

A Beautiful day

Lynne Ramsay. Bof bof. Ce vétéran hanté par la maltraitance de son enfance et le traumatisme de l'Irak gagne sa vie en se livrant à de basses besognes de nettoyeur/homme de main. Jusqu'au jour où il doit retrouver la fille fugueuse d'un sénateur. Tout ça est prétexte à abuser d'hémoglobine, de gros plans sur un marteau criminel, de flash-black, et à montrer une énergie de bulldozer employée à éliminer les obstacles et autres malfaisants sur son chemin. Là dessus quelques scènes outrées sur les bizarreries de la maman et de la relation mère-fils. Bref, c'est assez glauque et pas très passionnant. Et Joachim Phoenix épaissi et caché derrière sa barbe, c'est pas vraiment ça.  En plus la réalisatrice abuse des plans très rapprochés. C'est fastidieux, voire pénible. Sans aller jusqu'à dire que c'est une daube (quoique) c'est en tout cas démonstratif, monolithique et laborieux.

Au revoir là haut.

J'aime la gravité légère avec laquelle ce film abordé l'absurdité de la guerre, la mauvaiseté des salauds, le cynisme clairvoyant des puissants, la solitude et la détresse des artistes, la bêtise humaine. Et là dessus, le pivot, le narrateur, le brave gars, l'honnête homme, même s'il se fait complice d'une escroquerie. Dupontel est parfait, timide, respectueux, charmant, maladroit, et aussi rebelle à sa manière. Un homme droit qui se dévoie quelque peu dans un monde tordu. Un joli film qui donne envie de lire le livre.