jeudi 25 août 2016

L'excellent Toni Erdmann

Maren Ade. Un gros monsieur (excellent Peter Simonischek) somme toute assez fin et les blagues lourdingues de ce mec hors du coup, mais assez décalées pour rendre risibles ceux qui, justement, sont dans le coup. C'est un drôle de drame, une comédie aigre douce, profonde et légère, qui raconte le fossé entre deux générations : celle des enfants des 30 glorieuses (le père), somme toute assez hédoniste et insouciante, et celle des consultants internationaux et autres businessmen de la mondialisation (affreusement sérieux, stressés et consommateurs). Le père, aimable blagueur, adepte entre autres du coussin péteur et autres farces et attrapes, court donc après sa fille (excellente Sandra Hüller), ou plutôt, cherche à retrouver un contact avec l'executive woman, missionnée à Bucarest pour régler le sort d'une exploitation pétrolière roumaine par une multinationale. Une fille blindée d'intelligence et de pensée stratégique, dont le père se demande comment elle vit, au fond. Les facéties du père sont de celles qui tombent lourdement à plat, il faut en convenir, et plus particulièrement dans le milieu sophistiqué des "maîtres du monde", mais il y met une constance, et finalement une finesse certaines, à dérégler le système en voulant rencontrer sa fille au gré de diverses péripéties. Avec en filigrane de la micro-société bucarestoise du business, l'envers du décor, les autres, les ouvriers, les gens, les laissés pour compte. C'est à la fois intelligent, absurde, rafraîchissant et touchant.

dimanche 21 août 2016

Ne montez pas dans le Dernier train pour Busan

Sang-Ho Yeon. Est-ce que le réalisateur avait prévu que les gens sortiraient hilares de ce film ? Il s'agit d'une mystérieuse contamination qui rend fou et avide de meurtre (symptômes : les yeux laiteux et la peau marbrée de veinules violacées), avec des hordes de morts-vivants partis à l'assaut des survivants, et une sorte de TGV coréen à moitié contaminé à destination de Busan (où il y a un chance d'être sauvé, à condition d'y arriver). Ce qui donne lieu à une lutte à mort entre les rames de voyageurs sains et les autres, et diverses variations sur le thème de l'attaque de la horde, la course poursuite, les techniques de défense, la manière de verrouiller les portes de train (On soupçonne que le réalisateur a un problème avec les portes qui ne ferment pas bien ou ne veulent pas s'ouvrir). Et de sérieuses bastons éclaboussées d'hémoglobine. Là dessus se greffent les caractères : le bon gros courageux, l'ordure intégrale, les lâches, les suiveurs, ceux qui se révèlent dans l'adversité, et l'édifiante histoire du père trop surmené pour s'occuper de son aimable fillette jusqu'à ce que le zombie s'en mêle. Tout ça sur fond de critique sociale : avidité, capitalisme financier, struggle for life, chacun pour soi, Bref, si c'est un vrai film, c'est assez ridicule et lourdingue, si c'est une parodie, c'est aussi ridicule et lourdingue. (La scène de la locomotive tractant des dizaines de zombies agglutinés est particulièrement hilarante).

dimanche 14 août 2016

Bibliothèque d’Étude et du Patrimoine à Toulouse (Bibliothèque Périgord)

Si on n'était pas tombé sur un employé municipal "amoureux" de sa bibliothèque, on n'aurait jamais eu l'idée d'entrer. On était dans le passage le long de ce bâtiment,  on lui a demandé ce que c'était :



Il nous a raconté "sa" bibliothèque avec enthousiasme, a vanté ses qualités architecturales d'époque Art Déco,
il a expliqué les bas-reliefs qui décorent les bâtiments, les médaillons qui ornent la porte



Et il nous a incités à aller voir la salle de lecture, en quoi il a eu bien raison :




http://www.bibliotheque.toulouse.fr/es/bibliotheque_d_etude_et_du_patrimoine.html