lundi 24 octobre 2011

Et puis Bérénice

J'y suis allée par hasard, en supposant que la belle langue, Racine, la Comédie française, tout ça, émotion, vibration, et puis flop, en fait de belle langue elle était éteinte dans les lumières crépusculaires d'un amour qui s'éteint, lui aussi, d'accord, ça aurait pu marcher, mais ça ne marchait pas, terriblement soporifique, la chaleur, la pénombre, vos paupières deviennent lourdes, lourdes, vous sombrez, non, vous résistez, vous résistez d'un œil et d'une oreille, l'autre s'éteint, décidément, tout est éteint, ici, et les comédiens aussi ont l'air épuisés et éteints par la fatalité de leur amour sacrifié ou défunt. Mais comme ils sont vieux, ils vont s'en remettre et aller se reposer. Enfin !
Mais un coup de barre, et ça repart, avec un délicieux film sur TCM : Ginger Rogers et Fred Astaire dans Shall we dance (L'entreprenantMr Petrov).

dimanche 23 octobre 2011

Quelques films



De bon matin
Jean-Marc Moutout. Bien. Darroussin, sobre et efficace dans l'autopsie de son pétage de plomb. J'avais peur de nager en plein clichés, le réalisateur les a juste évoqués. 
La Guerre est déclarée
Valérie Donzelli. Difficile de dire bof sur un sujet pareil, mais bof. Pourtant, tout est bien. 

Polisse
Maïwenn. Bof. L'ambiance de la brigade me dérange, chouette tas de chics copains vachement humains et qui communiquent vachement entre eux, avec un côté catalogue de magazine féminin qui aborde tous les pbs de vie qu'on rencontre dans sa vie, sa famille, son couple. Méthodiquement jalonné de scènes d'enfance maltraitée. Quelques scènes très justes (le jeune black arraché à sa maman sans foyer, la jeune fille qui accouche...) Joe Starr joue bien, même s'il en fait un peu trop, son idylle avec la photographe bobo ne sert à rien. D'ailleurs, tout le monde en fait un peu trop. 

Et maintenant, on va où ?
Nadine Labaki. Comment des femmes libanaises résistent à leur manière dans leur village à la montée des antagonismes chrétien-musulman et aux luttes fratricides. Sympathique, mais facile, lourd. Déplacé ? (un peu idiot, cette farce pleine de bons sentiments). 


Habemus papam



Nanni Moretti. 
J'aime ce film grave et léger à la fois, sa manière de montrer la détresse propre à chaque protagoniste, cette balade improbable dans Rome et les espaces du Vatican, les références au monde de l'acteur et du théâtre, la poésie du film, les questions qu'il pose sur la responsabilité, la hiérarchie, la loi et l'ordre des choses, l'inconscient, l'âme, la foi. Tout en n'étant ni didactique, ni démonstratif.


mardi 18 octobre 2011

Mi-octobre : Charentes-Maritimes


Ce qui nous fait : un jean rouge, un autre bleu, un pull rouille spécial automne, un thé au jasmin, la lumière radieuse d'octobre sur les tours du port, un Darroussin (excellent), une pizza médiocre et un mauvais Chianti (Mirko était fermé), une lune énorme, un petit matin dans la brume, un tour du bois, des feuilles mortes, un stage tondeuse-feuilles mortes, un déjeuner sur l'herbe, un livre génial, un ballet Preljocaj (implacablement juste, ça veut dire que c'était parfait, mais un peu chiant), un chevreuil, encore une lune énorme, encore un petit matin  brumeux, et puis encore un temps de rêve et toujours la lumière radieuse d'octobre, le marché, des huîtres, encore un déjeuner sur l'herbe, le même livre génial, deux tartes maison, une soirée à 56%, du miel, un aquarium, un tgv, la fin du livre génial et du week-end.