vendredi 5 août 2022

 

Œdipe-Roi 1967 et Médée 1969,  Pasolini, que dire ? C'est sublime de beauté (costumes, décors naturels, notamment la Cappadoce pour Médée et les palais de terre -du Sud marocain ?- pour Œdipe-Roi) Les références culturelles sont brassées, c'est pas très hellénique, plutôt ethnique et ça emprunte à un catalogue diversifié de masques, armures, motifs, tissages, c'est donc intemporel comme la mythologie pourrait on dire. On est gâté avec tant de références et d'exotisme haut-de-gamme. Très chic. Les décors-paysages sont renversants (c'est ce qu'il y a de plus beau avec la splendeur des costumes). Et Maria Callas en Médée est forcément magnifique, mais... Quelque chose cloche (la longueur ? la lenteur hiératique ? l'emphase ? le look des acteurs dans leurs costumes trop sublimes ? C'est trop théâtral et trop construit? Il y a des kilomètres d'exégèse pour relier ces film, les mythes et Pasolini, que j'ai un peu survolés, preuve que j'ai cherché à comprendre ce qui m'échappait : rien à voir avec le choc, la splendeur épurée, la puissante austérité de l'Evangile selon Saint-Matthieu.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire