lundi 29 mai 2017

A Fa



Le petit peuple d’Anne Sarda est fragile, éphémère, émouvant. Ses figurines, assemblage de bouts de bois ramassés, évoquent les migrants, en groupes, en familles, en théories, comme autant de rescapés de divers naufrages. Ils sont insignifiants et lourds de sens, ils sont là, et nous on les voit si peu.





Sabine Pocard peint des figures fortes, avec des empâtements de peinture, des couleurs sourdes : les figures carnavalesques de 3 géantes à tête de lapin, un énorme chat gris-bleu qui se fond dans la toile et occupe tout l’espace, deux femmes assises, une drôle de figure de clown triste. C’est puissant et onirique, attirant et inquiétant.





Tony Cassius scrute la matière, l’ausculte, et tour à tour la polit ou la scarifie, orchestre des fusions et des séparations, des élans arrêtés, une ébauche de mouvement perpétuel en suspens. Quand il touche le métal, c’est le jeu du lisse et du rouillé, du reflet et du sourd, du vide et du plein, de la géométrie et du mouvement, de la répétition et du suspens, du décalage et de l’unité. On scrute, on s’intrigue, on s’approche, on se demande, on y revient, certaines formes donnent l’impression d’une cohérence intrinsèque.


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