Naomi Kawase. Si je commence en disant "Certes c'est lent, mais qu'est-ce que c'est beau" c'est tout à fait différent de commencer en disant "certes, c'est beau, mais qu'est-ce que c'est lent". Et certes, la trame est simple. Trop simple et trop mince, diront certains. La vie, l'amour, la mort. Mais je suis de ceux qui ont été charmés par l'humanité de ce film. Quelques scènes dessinent magnifiquement l'épaisseur d'une relation ou d'un instant : le vélo, le mutisme obstiné de Kaito, l'attente muette entre adolescents, la difficulté du contact mère-fils, les scènes de famille chez Kyoko (sublime douceur de la scène fille-mère-père sur l'auvent de leur maison), la rencontre père-fils, les scènes de chant de Kyoko, l'agonie de la mère (sublime de beauté et d'accompagnement serein), l'agonie de la chèvre sous le regard de Kyoko. Et naturellement, la nature, puissante et omniprésente avec en final cette scène magique de la nage, comme en accord avec l'harmonie du monde. Les personnages sont beaux. Sincères. (même si le vieux pêcheur est too much, en démonstration de sagesse naturelle et ancestrale). J'ai vaguement pensé à Terence Malick, qui cherche quelque chose d'analogue dans la communion avec le monde, mais irrigue ses films d'un insupportable bavardage poético-philosophique. (De la même réalisatrice, La Forêt de Mogari (2009) m'avait profondément ennuyée, mais avait reçu pas mal de critiques dithyrambiques).
samedi 18 octobre 2014
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