lundi 20 octobre 2014

Macbeth à la Cartoucherie

BOOON, ben voilà. Ça, c'est fait
C'était super complet au printemps, et c'est à nouveau super complet jusqu'à la fin en 2015. Alors on suppose que c'est un spectacle inouï et génial. Mais la mécanique parfaitement huilée finit par tourner à vide. Certes, on en a plein les yeux avec ces multiples changements de décor accomplis avec grâce et vélocité. Certes, les personnages occupent magnifiquement l'espace avec toutes ces inventions scéniques. Et certes, ce Macbeth saisi par la passion du pouvoir est intéressant. De même que le parti pris contemporain guerre, roi blingbling et sa cour, people, journalistes... Mais finalement, après l'entracte, overdose. La mécanique commence à peser. Aucun détail, aucun bain de sang, aucune cavalcade frénétique, aucune sorcière échevelée ne nous est épargné. Ni les chevaux qui piaffent et s'excitent dans leur box, ni les acteurs habillés de feuillage pour faire la forêt en marche. Bref, le grand spectacle de Macbeth est épuisant. Et on attend patiemment que les prophéties s'accomplissent et finissent par le débrancher.
Mais j'aurais cru manquer qqch si je ne l'avais pas vu, et de toute façon, ce n'est pas désagréable de se rafraîchir l'esprit avec le savoir-faire de la grande Ariane. Même s'il manquait qqch.
Et puis le lieu, et puis l'accueil, et puis la soupe collective, toussa, quoi.
(Mais -
très frustrant -  il n'y avait plus de pastel de nata quand ça a enfin été notre tour de commander -bons derniers- notre bonne soupe ouvrière, et on avait à peine commencé à laper la dite soupe qu'ils ont fait clignoter les lumières, signe qu'on avait assez traîné comme ça.)

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