http://www.muma-lehavre.fr/fr/node/924
Exercice difficile que de parler de ce peintre de la profondeur et de l'ellipse. Ellipse vaut pour l'abstraction, dont il est revenu, mais dont il a gardé l'essentiel pour aller au cœur d'un espace, au large d'un paysage. Il efface l'anecdote pour peindre à l'essentiel de la perspective et de la ligne. De son minimalisme naissent en quelques couleurs des peintures d'une densité extraordinaire. Il restitue l'épaisseur d'un paysage, sa crudité et sa fluidité. Sa matérialité et son évanescence. La plénitude de l'espace.
Là dessus s'ajoute une atmosphère étrange. Pas surréaliste. Surnaturelle. Un surnaturel qui donne une incroyable présence aux Grues de Dunkerque, par exemple, ou au Pont Marie, ou à ces Bateaux, vision puissante et fragile qui se fond dans un océan de fumée et de bleus.... Surnaturels, encore, ses paysages, la Plage de Calais, par exemple, ou l'extraordinaire Fort d'Antibes, évanescent et puissant comme un mirage. J'aime aussi ces tableaux installés côte à côte et qui racontent une histoire de littoral et d'eau : une fois, c'est une mer diagonale, une mer d'opale qui suit la plage jusqu'à une bande d'horizon noire, peut-être un port et une jetée qui avance dans la mer. Une autre fois, c'est plutôt un chenal, dans une ambiance encore plus solitaire. Et aussi, toujours plus épuré, le crépuscule du Chenal de Gravelines. |
Plage de Calais 1954 |
dimanche 19 octobre 2014
Et surtout, Nicolas de Staël au Muma
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