vendredi 17 août 2012

L'important, c'est d'aimer


 Zulawski, Romy Schneider est sublime, Dutronc fait Dutronc, mais le fait bien, le photographe (Fabio Testi, acteur un peu falot) est coincé dans la relation qui ne peut pas advenir. C'est un beau film glauque, sur le fil du rasoir de ce qui pourrait (ou pas ) advenir, et la complexité des relations humaines. Chaque personnage est enfermé dans son rôle (dans sa vie). Le photographe, papparazzi voleur d'images, est a priori un sale type, mais touché par la grâce de Romy. Ses commanditaires sont ignobles (et caricaturaux) à souhait, Dutronc en mari évanescent, sautillant, léger, est pourtant celui qui arrime la presqu'à la dérive Romy, qui vacille sur le fil d'un équilibre précaire. Romy tient à distance le photographe transi, et une bizarre relation s'installe entre les 3 personnages qui savent chacun ce qui n'est pas possible. La pièce de théâtre est un temps de transition, parenthèse pour maintenir le non avenu, ce qui ne peut pas se résoudre. Quelques facilités outrageuses/raccoleuses (les homo, travestis, scènes d'orgie), des excès (Kinski au restaurant). 30 ans après, c'est toujours un beau film, ça tient la route, dont les outrances étaient certainement plus choquantes en 1975. Depuis, beaucoup d'images ont coulé sous les ponts
Le discours sous-jacent sur le théâtre, l'image et la photo. (En plus du photographe, Dutronc est collectionneur de photos). 

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