mercredi 22 août 2012

Gerhard Richter


Chic, une rencontre, mais quelle piètre prouesse que de découvrir l'existence de ce bonhomme au faîte de sa gloire, à 80 ans. Une déambulation dans les ateliers de Richter, on le côtoie, il est plein de réserve et de gentillesse, semble-t-il, on le voit à diverses étapes de sa carrière, et sa manière actuelle de peindre. Fascinant, le moment indécidable, de notre point de vue - et peut-être du sien- où il décide qu'une peinture est terminée. Je vais donc me précipiter à Beaubourg. J'envie le tête-à-tête de ce type avec l'espace blanc de son atelier et les couleurs, l'ambiance minimaliste du lieu de création, et le silence, la concentration, le recueillement, presque. (Gerhard Richter - Painting, Corinna Belz 2012)

et voici l'expo : 
CHIC UN CHOC

Quel plaisir, quelle rencontre géniale, quelle cohérence dans la démarche de ce type, il m'a reliée, absorbée dans ses peintures, interrogée, intriguée, captivée. Il m'a donné envie de peindre, comme disait Miller, "peindre, c'est aimer à nouveau". Et envie de posséder. Il y a plusieurs œuvres que j'aimerais contempler chez moi, les regarder chaque matin, et voir ce qu'elles me disent, je me contenterais d'une  ou deux œuvres à la fois, et le jour où je ne les regarderais plus, je les rendrais à leur propriétaire. Dans le sens de la visite, la première que j'aime vraiment, Paysage urbain de Paris, en noir et blanc, montre une vue surplombant des pâtés de maison, mais la peinture change à mesure qu'on s'approche, de près, ça devient une abstraction. Ça continue par une belle explosion de vert et de jaune, (2 salles plus loin ?) à côté d'un travail sur des rectangles de couleur (pourquoi pas). Mais ce que j'aime le plus vient après : les toiles abstraites avec l'utilisation du racloir, une géniale série de petits formats (col.particulière, veinard) juste avant d'entrer dans le fameux triangle (bof) et à nouveau une série de très grands formats.



Le  travail à partir de la photo est intéressant, (les paysages, la famille, la série de 1988) mais qu'ils aient choisi un de ces sujets pour l'affiche, ça ne me paraît pas représentatif du génie du peintre (en tout cas, ça ne représente pas ce que je préfère). La dernière salle est très belle, avec Septembre + une grande abstraction + ou - blanche, + une très belle série de peinture à l'émail, + une intéressante diversion sur les lignes (peinture numérisée, ou qqch comme ça)




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire