Damien Chazelle. Une délicieuse immersion dans les comédies musicales d'antan, avec un sens aigu de la couleur et des mouvements. LaLa land réunit très agréablement les poncifs du genre et réussit un film qu'on pourrait avoir vu 100 fois, entre la jeune serveuse rêvant de carrière hollywoodienne, le musicien rêvant de percer avec "sa" musique" et la rencontre inopinée des deux. C'est délicieusement convenu, on se coule sans résistance dans les figures de style imposées, et pourtant légères : rencontre foireuse, rebuffades, castings ratés, chorégraphies, duos, le mélange des classiques du genre est habile, la musique enveloppante, les acteurs charmants. C'est un très joli film qui balance un tas de références au bon vieux temps (?).
D'accord, je n'aime pas les jolis films et je pourrais vomir cette avalanche de poncifs, mais pour une raison qui m'échappe, je me suis laissée charmer. Peut-être parce que c'est une déclaration d'amour à la nostalgie du cinéma d'antan et de tout ce qui est en train
de disparaître : le kitsch, les histoires d'amour simplement racontées,
et le jazz qui a trouvé refuge dans ce pays délicieusement vieillot
qu'est la France. Le tout raconté et montré avec l'inégalable professionnalisme américain en matière de comédie musicale.
Emma Stone est épatante, et pour une fois, Ryan Gosling ne m'exaspère pas avec ses simagrées de ténébreux creux.
jeudi 9 février 2017
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire