Zhang Yimou. Une très belle narration de l'histoire récente de la Chine (20ème siècle) : à travers le destin individuel d'une très belle jeune fille vendue en mariage par son père, c'est une lecture du renouveau de l'histoire individuelle et collective. Percée des sentiments personnels, en même temps qu'adhésion à une vision collective, qui ne relève plus de la famille au sens strict. Le film montre un équilibre possible entre le désordre individuel et pulsionnel et la mise en place d'une organisation collective idéale ; tout baigne jusqu'au 9ème enfant et à l'invasion japonaise, qui redistribue les cartes. On bascule dans une dimension plus politique/militante affirmée, et tragique.
En résumé : elle est vendue à son mari, qui distille le sorgho. Mais un autre homme la séduit; le mari meurt mystérieusement. Une microsociété nouvelle s'organise pour la production d'alcool (vin?) de sorgho. Rien de forcé ni d'académique dans la narration. C'est fluide, suggéré, élégamment agencé; et c'est visuellement magnifique. Avec ce qu'il faut d'ampleur pour apprécier la beauté des corps, des visages et des plans.
Le film, primé en 1988 (Ours d'or à Berlin) n'a pas pris une ride.
lundi 20 juin 2016
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