vendredi 4 avril 2014

Cleo de 5 à 7

Agnès Varda.
Superbe balade dans le Paris disparu des années 60. Cleo est superficielle, superstitieuse, et très jolie à regarder (Corinne Marchand : pourquoi on n'a pas vu cette actrice davantage ?) mais elle n'a pas grand chose à raconter, à part qu'elle a peur des résultats de ses analyses, qu'elle doit connaître à 7heures. Alors Cleo promène son angoisse, son vide et son ennui dans Paris. Varda en profite pour regarder tout ce qui grouille : la ville, les passants, les commerçants, les automobiles, les bonimenteurs, les badauds, les autobus, les cafés, les immeubles. Les scènes de café sont merveilleuses, tout en éclats, reflets, regards captés, silhouettes entrevues, il y a des tronches et des trognes, les clients boivent sec au bar (les p'tites mémé au zinc avec leur ballons). D'ailleurs, ces cafés sont incroyablement vivants, populaires et animés (ce monde a l'air moins formaté que le nôtre). La balade a bcp de charme, c'est un peu long et on s'ennuie un peu mais ça passe parce qu'il y a tant de choses à regarder. (Tout le monde s'extasie sur la scène de cinéma muet où on voit J-L Godard et A.Karina, c'est mignon, mais bon...) Varda filme très bien l'air du temps.

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