vendredi 9 septembre 2022

Rodeo

Lola Quivoron. C'est bizarre de passer 1 heure 1/2 avec des gens qu'on ne connaît qu'à travers la rubrique faits divers. On les côtoie donc, dans des banlieues genre zone, c'est déprimant de pauvreté urbaine, sociale et affective. Julie est une jeune femme (Julie Ledru) jolie, rude, rugueuse, seule et voyou (voyelle ?), en rupture de famille - si on peut appeler ça une famille- et en rupture de boulot. Elle ne vibre qu'avec une moto entre les jambes. Elle se connecte sur un circuit de rodéo avec des jeunes comme elle (et qui font d'incroyables acrobaties avec leurs engins). Cette bande/gang de fous de moto vit en circuit fermé de petits vols, trafics avec au centre de leur vie, la moto et les rodéos. C'est complètement déprimant de côtoyer ces jeunes gens rudes, brutaux, misogynes (mais la fille a des couilles) dont l'existence est dénuée de bienveillance, au langage minimaliste, aux émotions primaires, à l'horizon borné. L'humanité chez eux, quand il y en a, est super timide, hésite à faire surface, ose à peine se faire jour, se rétracte à la moindre alerte. Comme les antennes d'un escargot. On a l'impression qu'ils tournent en rond dans un circuit minuscule, sans avenir (sauf la prison éventuellement) et sans issue. Mais c'est trop long, on s'ennuie avec eux, quelques coupes auraient été bienvenues pour densifier le propos.



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