Lands of murders, Christian Alvart : une adaptation de La Isla minima (2014, Espagne), à savoir une enquête sur la disparition de deux jeunes fiĺles. Ça se passe dans l'ex Allemagne de l'Est, pas longtemps après la réunification. La collaboration est délicate entre le flic de l'Ouest, plus jeune, et le flic local, plus âgé, aux méthodes musclées. L'enquête donne une peinture sociale déprimante de ce trou du cul du monde dont on n'a qu'une envie, se tirer. Bonne ambiance, c'est à dire que l'atmosphère glauque est efficacement dépeinte, il y a des fausses pistes et des rebondissements, c'est bien mené. (Mais à revoir l'excellente La Isla Minima, c'est étonnamment calqué sur ce modèle, et étonnamment réussi).
Madre, Rodrigo Sorogoyen ; une mère espagnole chez elle, son fils de 6 ans est en vacances avec son père. Il l'appelle au téléphone depuis une plage française déserte, son père l'a planté là, il est censé revenir. Le gamin a peur, sa mère encore plus, le téléphone s'éteint. 10 ans plus tard, la mère vit en France dans le secteur où son fils a disparu et travaille dans un bar de plage. Elle se laisse troubler par un adolescent qui pourrait avoir l'âge du fils. Le film raconte l'histoire de leur relation avec une certaine finesse, chacun dans sa bulle et ses projections, ils arrivent pourtant à se rencontrer sur un fil délicat et intense, et dans l'incompréhension générale des témoins (les amis de la plage, la famille du jeune homme...) Le compagnon de la mère est un personnage intéressant, plutôt subtil. Il y a de jolies scènes, mais... il manque quelque chose pour que ce soit émouvant ou captivant.
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