Michael Angelo Corvino. Et voilà comment les méfaits d'une bande annonce efficace, de quelques critiques volubiles, dont le mystérieux TTT de Télérama (il faut payer et s'abonner pour en savoir plus), et de distinctions comme "Prix du Jury au festival de Deauville" et "accessit au festival de Cannes", peuvent tromper le chaland. On se dit qu'on va voir du lourd. Et on a raison, parce que pour être lourd, c'est lourd. Passé la 1ère séquence (la montée du col est bien vue - et encore, le tabassage par l'homme à la 2CV rouge est totalement inutile, à moins que ce ne soit la lourde métaphore du châtiment que Kyle voudrait infliger à Michael). Bref, on devrait déjà se douter que le réalisateur se laisse aller à des facilités regrettables. Ensuite, on revisite les temps forts de l'american way of life : la scène des funérailles, Thanksgiving, l'enterrement de vie de garçon etc, etc. On devrait y trouver des sommets de drôlerie, de "décalage", de bien vu - bien senti... D'ailleurs, j'ai lu quelque part "Succession désopilante de saynètes" MAIS NON. Rien de désopilant. Que des clichés et des lieux communs. Que du blabla visuel et verbal. On se met assez vite à aspirer à la fin qui n'en finit pas d'advenir, tellement on est englué dans ce cauchemar de répétition : de séquence en séquence, le méchant et toxique Michael vient encore mettre des bâtons dans les roues du gentil Kyle.
Tout est convenu, sans surprise, sans ressort, même le lien étrange qui unit ces deux gars reste improbable et non-élucidé. Bref, c'est à fuir. Sans parler d'une étrange bande musicale avec des chansons françaises bruyantes, et un certain nombre de références au cinéma français (ce qui est plutôt inquiétant pour le cinéma français).
Bref, c'est A FUIR
mercredi 29 juillet 2020
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