samedi 7 janvier 2017

Paterson



Jim Jarmusch. Peut-on faire un film avec rien ? oui, sauf que ce rien sont des acteurs d'une nature délicieuse, que les variations sur le noir et blanc sont infinies, déclinées avec la spontanéité craquante de la délicieuse Golfishteh Garahani, que l'art du cupcake confine au sublime, érigé en œuvre d'art du quotidien, de même que le minimalisme élégant de la conduite de bus (Paterson / Adam Driver) est exploré sous toutes ses coutures, de même que les infinies nuances de l'âme canine (Marvin) s'égrènent tout au long du film, et que le paysage du quotidien prend une épaisseur et une saveur rarement égalées. Tout est bon à regarder, la ville qui défile, les figures des passants et du bus, la répétition des lignes, carrés et cercles noir et blanc. Il ne se passe rien, tout est dans la texture du temps qui s'enroule autour de 3 pivots : le bus, la maison, le bar et les trajets de l'un à l'autre. C'est parfois légèrement ennuyeux, mais le tout a une saveur délicate et délicieuse. Alors que tout est extraordinairement banal, plus rien n'a l'air convenu. Ça doit être ça, la poésie minimaliste.

Dans le bar, parmi les célébrités locales affichées au mur, on aperçoit une affiche d'Abbot et Costello, que je n'aurais pas remarquée si je n'avais pas vu Premier Contact la veille. Donc, merci Wikipedia, où j'ai (tout) appris sur les 2 comiques, entre autres, que : As a teenager, Costello had been an amateur boxer in his hometown of Paterson, New Jersey.
Epatant, non ?

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