mardi 1 mars 2016
Préjudice, Antoine Cuypers
Réunion de famille. Préparatifs de repas. Retrouvailles. Bonne humeur garantie. Sauf qu'il y a un fils "différent", difficile, inadapté (excellentissime Thomas Blanchard). Il est normalement relégué par sa famille et sa maladie à une sorte de prison dorée dans la maison bourgeoise. Toujours en porte à faux, il profite de la soirée pour essayer de se faire voir et entendre, faire comprendre son mal-être dans cette famille parfaite, et il fout tout en l'air. Y compris son rêve d'Autriche. Soirée de saccage (d'où c'est lui qui sort le plus saccagé), puis tout rentre dans l'ordre. Effrayant. Etouffant. Poignant. La mère (Nathalie Baye) est pavée de bonnes intentions. Elle est excellente en mère et maîtresse de maison parfaite, aimable, aimante, mais froide et aveugle à la douleur de son fils (sans doute aussi excédée et à bout d'amour pour cet enfant-là). Les caractères sont justes. Le père, beaucoup plus sensible, désolé, reste curieusement éteint, simple spectateur du carnage. C'est excellent dans le genre glaçant.
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