mardi 23 mars 2010

India Song

Le salon et le jardin de l’ambassade de France à Calcutta sont un lieu improbable, une fantaisie durassienne, devenue plausible quand elle est bercée par la valse d’Anne-Marie Stretter, tellement plausibles dans cette ambiance d’éternité diluée à la lueur de l’aube, visitée par un fantôme de femme ou de folle ; le lent balancement de cette valse se berce de la nostalgie des amours mortes et des illusions perdues (? En vrai, je ne me rappelle plus, je crois qu’il n’y a pas vraiment de sujet, à part l'énergie lente du désespoir et cette valse lancinante, flux évocateur d'images improbables ou perdues, d'où s'échappe quelque chose de poignant (ou de fatal ?)
C'était l'époque où l'on aimait Marguerite Duras. Aujourd'hui, je ne sais pas si je pourrais, mais à l'époque, elle était bienvenue, je suppose qu'elle offrait un contrepoint évanescent à un trop plein de structuralisme et de pensée dialectique. Ses intuitions, ses approximations, un certain flou troué de trouvailles fulgurantes (?) faisait pas mal d'effet dans le paysage destructuré, lui aussi, comme la mode, comme le reste.

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