dimanche 6 mars 2022

Belfast

 Kenneth Brannagh. L'enfance nord-irlandaise du réalisateur. Le film démarre en août 1969, quand débutent les émeutes entre protestants et catholiques à Belfast. C'est pas mal, mais un peu convenu à tous points de vue : le petit garçon est adorable de sensibilité enfantine, la maman est touchante d'intelligence maternelle, le père est un peu évasif (il fait des aller-retours entre son travail, loin, et sa famille à Belfast) mais sait se montrer un père quand il le faut, le grand-père est délicieusement grand-père, et tout ça évolue dans un décor de carton-pâte : le quartier où tout le monde se connaît, la rue où il a grandi, bref un monde idyllique (regard d'enfant) jusqu'au moment où éclatent les émeutes (violence incompréhensible, horrible etc) avec la figure du mal : un activiste tordu et malfaisant, les habitants sommés de choisir leur camp... Ça se laisse voir parce que tous ces gens sont touchants et sympathiques, c'est joli en noir et blanc, avec la déco et les vêtements de ces année-là, mais il manque quelque chose qui empêche que ces images parfaitement léchées fassent un film marquant.

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